Services dématérialisés pour les Vaudais: plus et mieux de service public.
Madame la Maire,
Mesdames et Messieurs les Élus,
Mesdames et Messieurs,
Nous ne reviendrons pas pour cette intervention -au nom des élus Socialistes et Républicains- sur l'ensemble des mesures que vient de nous détailler notre collègue Abdoulaye SOW, que je remercie pour sa présentation claire et précise.
Nous réagirons plutôt à ce que porte cette démarche de développement des services en ligne. Ce que dit cette communication, c'est que petit à petit d'abord et de plus en plus vite maintenant, notre Ville se réinscrit dans la modernité. Petit à petit puis de plus en plus vite, ce qui est courant et banal ailleurs devient enfin la norme ici.
Souvenons-nous quand même -je sais que certains et certaines ont goût et intérêt à avoir la mémoire courte…-, mais souvenons-nous quand même qu'il y a 6 ans, 6 ans seulement, les bibliothèques communales n'étaient pas numérisées, l'accès à internet dans les écoles était marginal, les services municipaux dématérialisés étaient une rareté, une exception qui tournait à l'originalité.
Aujourd'hui de nombreux services sont dématérialisés et d'autres le seront encore. Derrière la Médiathèque Léonard De VINCI c'est tout une démarche d'accès numérique à la culture qui se développe, nos écoles sont maintenant équipées de TNI et de classes mobiles. Désormais, les Vaudaises et les Vaudais peuvent faire des démarches dématérialisées pour l'état civil, le scolaire et la petite enfance, la culture, les sujets de proximité ou les paiements.
On peut légitimement s'inquiéter des effets de la fracture numérique : tout dématérialiser, c'est prendre le risque d'un service au public à 2 vitesses, pour les connectés ou les non-connectés, pour ceux qui maîtrisent les technologies actuelles et celles et ceux qui les maîtrisent moins. Lever cette inquiétude ne doit pas revenir à se créer une excuser pour ne rien faire, pour rester prisonnier d'une réalité passée, dépassée et passéiste, pour garder ou conserver nos concitoyens dans une réalité figée et immuables mais fausse, qui déjà n'est plus.
Car notre société évolue, elle évolue en permanence, toujours, et notre devoir doit être d'accompagner les plus fragiles dans ces évolutions pour qu'ils restent toujours inscrits dans notre société. L'inquiétude ne doit pas devenir l'excuse qui exclut et marginalise. Elle doit être un projet, une démarche, pour créer les conditions et favoriser l'autonomie donc l'émancipation.
La dématérialisation des services est une réalité globale, et les Vaudaises et les Vaudais ne vivent pas en dehors du reste du monde. Nous devons donc avoir à cœur d'être pro-actifs, en développant l'accompagnement à cette dématérialisation, par des actions pédagogiques ; c'est ce que font déjà les agents du réseau de bibliothèque, c'est aussi fait par des actions soutenues par la Ville dans les structures d'éducation populaire sur la commune ou par d'autres organismes via -par exemple- la Programmation Sociale.
La dématérialisation, ce sont aussi des agents qui ont plus de temps, pour l'accompagnement des personnes éloignées des outils numériques, ou pour accomplir d'autres missions. La dématérialisation, c'est donc aussi plus et mieux de service public.
Avec ces mesures, la norme d'ailleurs est aujourd'hui réalité ici. Continuons pour que demain Vaulx-en-Velin ne soit plus seulement la norme mais aussi la référence : le retard hérité doit devenir une opportunité pour développer des outils modernes, pleinement inscrits dans les réalités et innovations actuelles ; nous devrons par la suite préserver et prolonger ce soucis d'offre en services et d'outils innovants. Nous devons aussi maintenir les actions d'accompagnement, pour réduire la fracture numérique et ne pas créer une nouvelle fracture sociale.
Le progrès technologique n'est pas une finalité en soit, c'est un objectif s'il est partagé, car il devient un outil de mieux vivre et d'autonomie. Et comme je ne saurai conclure sans une citation, au lendemain de son décès permettez moi de reprendre QUINO, le père de la révoltée Mafalda : « Peut-être bien qu'en ce monde, il y a de plus en plus de gens et de moins en moins de personnes ». Le progrès technologique sert les gens, le progrès partagé fait les personnes.