Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

« Le présent n'est pas un passé en puissance, il est le moment du choix et de l'action. »

Publié le par Stéphane GOMEZ

« Le présent n'est pas un passé en puissance, il est le moment du choix et de l'action. »

Madame la Maire,

Chers Collègues,

Mesdames, Messieurs,

 

En préambule de l'intervention du groupe des élus socialistes et républicains sur le compte administratif, je tiens à m'excuser auprès des Vaudais d'un rajout personnel, mais je me dois d'annoncer qu'une contrainte personnelle m'empêchera d'être à la séance publique de la Métropole du 6 juillet prochain. Cette séance n'était pas initialement prévue, aussi ai-je pris un autre engagement qui m'oblige. Mais le président COLLOMB nous a convoqué dans le respect du règlement et de la loi, aussi ne lui enverrai-je pas de courrier plaintif de protestation, je ne ferai pas de tribune publique grâce à des relais complaisants. J'assumerai ma situation sans en faire un combat nombriliste. Et, naturellement, je continuerai à suivre les dossiers ; c'est le minimum bien sûr, et c'est toujours plus utile, cela aurait -par exemple- permis aux élus absentéistes des conseils municipaux vaudais de savoir que la Ville de Vaulx-en-Velin a voté les subventions aux associations il y a déjà 2 mois…

 

Pour revenir au compte administratif 2014. Notre Premier Adjoint, délégué aux Finances, a, dans sa délibération, précisément dit l'état clair et réel de la gestion budgétaire de notre équipe. Si les analyses partisanes différeront sur les choix politiques qu'ils représentent, je pense que personne n'en contestera la véracité, nous n'allons donc pas jouer au jeu des 5 ou 7 erreurs, peut-être avons nous vocation ce soir à ne jouer qu'au jeu des 7 familles, puisque c'est la situation du Conseil depuis le mois dernier [3 groupes de la majorité, 2 groupes formellement constitués de l'opposition, un « sous-groupe » de non-inscrits et un non-inscrit seul] ou plus classiquement à la bataille à moins que certains ne veuillent nous proposer un poker menteur.

 

Notre Premier Adjoint a présenté la réalité budgétaire de la Commune pour cet exercice 2014. Il me revient, au nom de l'ensemble des élus socialistes et républicains pour lesquels je prends la parole (depuis le dernier conseil municipal, il est toujours plus prudent de préciser clairement à quel titre l'on intervient), de dire qu'elle est notre analyse politique de ce compte administratif.

 

Si Jean-Paul SARTRE pensait que « l'argent n'a pas d'idée », il est parfois un outil pour les réaliser. Le budget primitif dit ce que l'on veut faire ou parfois ça a été le cas -en d'autres lieux ou d'autres temps- ce qu'on ne fait que prétendre faire. Le compte administratif dit ce que l'on a fait (et en distinguant les programmations pluriannuelles d'investissement, qui ne peuvent être que des paroles, des autorisations pluriannuelles d'investissement, qui des engagements, des actions).

 

Pour ce compte administratif 2015, donc sur l'exercice budgétaire 2014, ce ne sont pas toutes nos idées dont nous parlons. Nous l'avions dit il y a un an lors du débat d'orientation budgétaire et du budget primitif pour 2014, ce budget était un budget d'héritage. Un budget réorienté en adéquation avec notre vision de la ville et donc de nos engagements de campagne, mais néanmoins bien un budget hérité, avec des engagements financiers pluriannuels que nous devions assumer et que parfois nous devrons encore assumer longtemps -dans l'investissement et surtout ensuite le fonctionnement- bien qu'ils ne soient pas les nôtres.

 

Ce compte administratif dit donc ce que nous avons fait même si ce ne furent pas toujours nos choix. Il ne fut pas toujours les orientations que nous souhaitons avancer, mais qu'il n'y a pas d'ambiguïté, d'inquiétude ou d'espoir avoir : chaque nouveau budget donc chaque nouveau compte administratif nous libérera des scories du passé pour avancer notre projet politique, clairement différent de celui de nos prédécesseurs, on le savait déjà dans les discours ou les postures, on en est certain maintenant depuis les votes opposés du budget 2015 ou pour les subventions aux clubs sportifs ou aux associations, que la majorité a voté seule.

 

Que nous dit ce compte administratif ?

 

D'abord que la Ville est toujours bénéficiaire de la solidarité nationale. Nous ne nous sommes jamais reconnus dans les discours de dénonciation de l'autre comme responsable de tous les maux. Ce compte administratif, comme les précédents en fait, rappelle que Vaulx-en-Velin -et c'est bien légitime par ailleurs- profite toujours du soutien des autres collectivités territoriales, et -en premier lieu- de l'État, qui ont soutenu la commune pour 30 M€. Il convient de toujours demeurer vigilant, mais comment ne pas remarquer qu'aujourd'hui l'État représente plus du tiers de nos recettes de fonctionnement ? Comment ne pas souligner que -et c'est d'ailleurs une nouvelle à la fois bonne et éprouvante- la Dotation de Solidarité Urbaine et de Cohésion Sociale est en nette augmentation ?

 

Ensuite, sur les dépenses de fonctionnement, celle-ci ont été maîtrisées, en recettes comme en dépense (ce qui nous permet d'ailleurs d'être -même si le taux de rigidité budgétaire reste trop fort- dans la part d'autofinancement que nous avions prévu). On semble bien loin des inquiétudes de celles et ceux qui trouvaient que l'on multipliait et doublait les postes pour des amis politiques. La réalité des chiffres dit le contraire. On se demande d'ailleurs d'où peut germer l'idée qu'il serait possible d'avoir recours à de tels procédés, puisque c'est visiblement pas le cas présentement.

 

Il faut aussi souligner que nous sommes loin du naufrage financier que l'on nous annonçait avec la mise en place des rythmes scolaires. Nous avions entendu parler de 1M€ ou de 1,5M€ ou même de 2M€. Nous sommes restés dans l'enveloppe annoncée, en allant chercher chaque fois que possible des financements complémentaires, que nous avons donc bien obtenus. Plus de 4000 enfants sont inscrits, ce qui démontre le succès réel des 48 activités périscolaires que nous avons initié avec les structures d'éducation populaire et les acteurs de l'Éducation Nationale.

 

Dernier point que nous soulignerons sur le chapitre fonctionnement, c'est l'augmentation des places d'accueil de loisir, une occasion de rappeler qu'au printemps dernier la ville de Vaulx-en-Velin faisait la « une » de quelque media pour les longues file d'attente pour l'inscription des enfants. On est d'ailleurs surpris que celles et ceux qui avaient jugé soudainement utile d'appeler les media pour dénoncer cette situation qui durait pourtant depuis des années n'aient pas jugé de le faire cette année aussi pour constater que nous avons tenu notre engagement de ne plus laisser ces situations héritées perdurer. Nous ne doutons pas de la bonne foi de ceux-là bien sûr, qui n'avaient l'année dernière aucune intention politicienne et -tout à leur ravissement de la situation corrigée- n'ont pas jugé utile de revenir là dessus.

 

Je terminerai enfin sur la section investissement, avec quelques chiffres. Nous sommes passés d'un taux de perception des recettes dues de 53 à 65% ; le chiffre n'est pas encore satisfaisant, mais c'est déjà un progrès notable.

 

Les réalisations principales, nous les avons dites tout au long de l'année 2014 ; le 1er Adjoint délégué aux Finances les a rappelées ; je ne les répéterai pas une nouvelle fois. Ils sont la mise en action de nos priorités, notamment pour réduire le retard scolaire de notre commune en matière scolaire et dont nous avons hérité. Je note d'ailleurs que l'opposition de Droite reconnaît le « coup de booster » que nous avons donné en la matière.

 

Sur le taux de réalisation, nous sommes à 58,3%, légèrement au dessus du taux de l'année dernière, nettement au dessus (de 12 points!) du taux de 2013 à seulement 46%. Ce n'est toujours pas satisfaisant pour nous, c'est cependant une orientation positive, celui de nos engagements réalisés. Dans le détail, on pourrait même noter que le chiffre est amoindri par un faible taux de réalisation sur les dépenses d'entretien courant, qui avait été budgétisé mais où la demande a été cette année moindre, mais c'est un élément factuel que nous préférons donc ne pas retenir comme donnée structurante.

 

Voilà -Mme la Maire, chers collègues, Mesdames, Messieurs- ce que les élus socialistes et républicains ont à dire sur ce compte administratif que, naturellement, nous approuverons. Je conclurais donc, puisque j'avais en introduction cité Jean-Paul SARTRE, sur ce slogan des années 70, « Il vaut mieux avoir tord avec SARTRE que raison avec ARON » ; nous essaierons donc d'avoir raison avec Simone de BEAUVOIR pour qui « le présent n'est pas un passé en puissance, il est le moment du choix et de l'action ». Ce compte administratif dit un temps de l'action, il dit déjà un passé, il n'est pas la fin de l'action ; avec ce conseil municipal et les suivants nous continuerons à dire nos choix et à être dans l'action pour construire notre présent et notre avenir partagés.

Commenter cet article