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Si j'étais Vaudais...

Publié le par Stéphane GOMEZ

 

Chers amis,

 

Dans maintenant seulement 2 jours et quelques heures, nous nous retrouverons tous ensemble, chacun face à l'urne.

 

Beaucoup de Vaudais doivent encore se poser cette question: « Pour qui voter? » Si j'étais Vaudais, pour qui devrai-je voter?

 

Dans un peu plus de 2 jours, comme tous les Vaudais nous aurons à faire un choix, pour nous, pour Vaulx-en-Velin, et même au-delà pour le Rhône, dans un contexte que nous n'avons plus à rappeler.

 

Pour la 1ère fois, la Gauche maintenant majoritaire -élection après élection- dans le département du Rhône, pourrait -enfin- être majoritaire aussi dans le Conseil Général, où seule une répartition inique des sièges l'empêche d'occuper la place à laquelle la Gauche a le droit dans les urnes.

 

Le Département du Rhône peut basculer à Gauche, enfin!, pour porter une autre politique au profit des Rhodaniens. Face à un Michel MERCIER qui se vante, après plus de 20 ans de gestion ronronnante du Conseil Général, face à ce Michel MERCIER qui se vante d'avoir un projet qui n'est pas clinquant, le Parti Socialiste veut -lui- redonner des couleurs à notre département, avec plus de solidarité, avec plus de place de crèches pour nos enfants, avec un Pass'Sport Culture pour les collégiens pour les conduire vers l'ouverture cultuelle et sportive, avec une volonté de lutte contre les discriminations, avec un véritable projet économique avec un plan de développement territorial pensé et coordonné avec les autres collectivités territoriales, à commencer par le Grand Lyon présidé par Gérard COLOMB et la Région Rhône-Alpes, réveillée par un autre socialiste que nous avons le plaisir de bien connaître ici, Jean-Jack QUEYRANNE.

 

Enfin, le Département du Rhône peut basculer à Gauche, quelle révolution possible demain par les Rhodaniens pour leur vie quotidienne, quelle révolution pour les Rhodaniens et quel message, quel message si demain nous faisions tomber Michel MERCIER, Garde des Sceaux, si demain nous faisions tomber Michel MERCIER, numéro 4 du Gouvernement.

 

Le pouvoir sarkozyste est aujourd'hui en pleine déliquescence. Bâti sur 2 mensonges, le mirage sécuritaire pour répondre à la question de sécurité, et le « travailler plus pour gagner plus » pour répondre à la question sociale, ce pouvoir sarkozyste est en échec partout, sur tous les fronts. Il parvient même -était-ce possible?- il parvient même à passer à côté du mouvement démocratique qui traverse le monde arabe.

 

Il se croit condamné, pour survivre, à se laisser aller à sa nature, et à désigner des ennemis imaginaires de toute part. Quand les Tunisiens, les Égyptiens, les Barheïni et d'autres crient « liberté », « démocratie » et « justice sociale », le petit Nicolas, dans sa fuite en avant éperdue, crie « immigration », « invasion », « islam »! Depuis juillet dernier et son tristement célèbre « discours de Grenoble », on le sait, il n'a plus d'autre stratégie que de chercher des ennemis intérieurs, qu'il désigne au fur et à mesure et à la suite de ses échecs. Aujourd'hui, son parti lance un débat, enfin « débat » c'est comme cela qu'ils le nomme, aujourd'hui l'UMP sur commande lance un débat sur la laïcité, dont personne n'est dupe, dont tous nous savons, après son discours du Puy-en-Velay vantant une France aussi mythique qu'imaginaire, un débat sur la laïcité dont nous savons tous qu'il est que le cache-misère d'une nouvelle chasse aux sorcières.

 

« Je ne peux pas dire comment, mais c'était ainsi. J'entendais les autres [filles] crier, et vous, Votre Honneur, vous sembliez les croire. Alors j'ai voulu me donner autant d'importance que les autres. Au début, il s'agissait simplement d'un jeu, mais le monde entier s'est mis à crier. Les esprits, toujours les esprits, on ne parlait que des esprits… Je vous le jure, monsieur [Danforth], j'ai seulement cru les voir mais je ne les ai pas vu », s'amusait encore, il y a 50 ans, Arthhur MILLER (Les sorcières de Salem, 1952).

 

Mais aujourd'hui nous ne nous amusons plus, car derrière ces cris inventés pour plaire, du petit Nicolas, nous savons quel monstre se cache.

 

Nous l'avons crue moribonde, l'hydre. Mais l'hydre est toujours vivace. Elle se nourrit, elle se nourrit de la chaire de celui qui se voulait son Hercule! Nourris des échecs de Nicolas SARKOZY et de l'UMP, le Front National façon LE PEN, façon Marine LE PEN, le Front National caracole en tête des sondages.

 

Avec l'héritière, c'est le F.N. moderne, le F.N. « point com »: on l'appelle Marine, c'est plus sympa; elle ne dénonce plus les Arabes mais défend la laïcité, enfin: la laïcité... la même laïcité que Nicolas SARKOZY, une laïcité uniquement tournée contre l'islam; elle est féministe que pour mieux dénoncer l'oppression que vivraient les femmes, toutes les femmes!, seulement dans les quartiers populaires.

 

Le discours change, la pensée reste la même. La forme change, le fond est le même: la haine, la haine, toujours la haine.

 

Notre vote, dimanche, ne sera pas léger. Notre vote, dimanche, peut marquer un changement dans le cour de notre département, mais notre vote, dimanche, doit aussi marquer un point d'arrêt à la dérive sarkozyste qui bâti chaque jour par son échec social et sa rhétorique mesquine et dangereuse les fondations sur lesquelles s'élève Marine LE PEN.

 

Notre vote, dimanche, doit être le point d'arrêt de cette dérive, le point d'arrêt du Sarkozyme, le point d'arrêt du frontisme!

 

Ce vote, il est aussi vaudais aussi. Bien sûr.

 

Dans un peu plus de 2 jours, comme tous les Vaudais nous aurons à faire un choix, celui de la personne qui le mieux saura incarner et mettre en action la solidarité nécessaire aux Vaudaises et aux Vaudais.

 

Les champs sont vastes de cette solidarité: petite enfance, personnes âgées, handicap, collèges, logement, emploi, RSA, dépendances; autant de champs qui nous concernent tous à un moment ou à un autre.

 

Les champs sont vastes, aussi, des prétendants. Il y a ceux qui veulent que les Vaudais reprennent en main leur ville, ceux qui veulent un élu proche des Vaudais, il y a ceux qui veulent rassembler la Gauche, ceux qui veulent une vraie Gauche.

 

Les prétendants sont grands, comme les prétentions, mais comme l'expliquait déjà Louis ARAGON, « la prétention de ne pas imiter ne va pas sans tartuferie, et camoufle mal le mauvais ouvrier. Tout le monde imite. Tout le monde ne le dit pas » (Préface de Les Yeux d'Elsa, 1942).

 

Car à bien y regarder, au-delà des intentions, que reste-t-il souvent.

 

Certains veulent reprendre leur ville en main. Quelles mains? Ils ne disent même pas qui ils sont! Comme partout en France, les candidats UMP se cachent. Donnez-moi le canton, donnez-le-moi puisque je ne suis pas capable d'aller le prendre, donnez-le-moi mais je ne vous dis pas pour qui ou pour quoi. Nicolas SARKOZY voulait décomplexer la Droite. Il l'a tellement décomplexée, il a tellement réussi, que les candidats de Droite n'osent plus s'en réclamer!

 

Ils ne le disent pas, mais ils le sont! Je ne veux même pas critiquer leur programme, car je devrai en parler, et pour être franc je n'en ai pas trop envie, car leur vision du monde n'est pas la mienne. Quand nous nous voulons construire une école qui émancipe et épanouisse, eux ils veulent construire des collèges – prisons avec policiers et portiques, car à les écouter notre ville est à feux et à sangs, soumise au joug des seuls trafiquants de drogue et des proxénètes.

 

Comment peut-on se présenter pour représenter une ville, quand on a une telle vision caricaturale de cette ville, comment peut-on se présenter pour représenter une ville quand à ce point on n'aime pas ses habitants?!

 

Faut-il alors prétendre être proche des habitants, c'est-à-dire, pour certains, être proche des siens. Ne parler qu'aux siens, ne faire campagne que chez les siens. Surtout ne pas aller ailleurs, ne pas tenter l'aventure d'autres quartiers: on ne sait jamais, on pourrait y croiser des habitants!

 

On ne naît pas élu de proximité, on le devient! C'est quand pendant des années on est présent, aux côtés de tous les Vaudais dans leurs combats, c'est quand on a partagé leurs espoirs et leurs angoisses sur tous les terrains, qu'on les a soutenus et accompagnés au mieux des situations, que l'on peut se dire élu de proximité. On ne se proclame pas élu de proximité, on l'est ou on ne l'est pas, et nous constatons tous que beaucoup des prétendants ne le sont pas.

 

Rassembler la Gauche! Rassembler la Gauche, il ne faut pas, comme Joachim Du BELLAY en riait, se vanter sur son char d'être l'égal de l'autre, il ne faut pas que prétendre le faire, il faut le faire. Peut-on rassembler la Gauche quand on la divise? Que signifie rassembler les Vaudaises et les Vaudais de Gauche quand on s'embarque dans une aventure personnelle quand, nous, nous rassemblons, nous rassemblons le Parti Socialiste, le Parti Radical de Gauche, le Mouvement Républicain et Citoyen et sur Vaulx-en-Velin des mouvements politiques, Convergences Citoyennes et le Choix Vaudais, qui ont démontré leur capacité, qui démontrent leur capacité, qui démontreront leur capacité à agir avec et pour les Vaudais.

 

Rassembler la Gauche, c'est d'abord rassembler les Vaudaises et les Vaudais. Et qui peut prétendre encore le faire sur notre ville? Qui rassemble plus la Gauche, qui rassemble plus les habitants de notre ville qu'une Gauche efficace et sûr?

 

La vraie Gauche? Qu'est-ce qui est plus véritablement la Gauche que la Gauche efficace et sûre? Qu'est-ce qui est plus véritablement la Gauche que ceux qui agissent concrètement pour nos concitoyens?

 

Il ne faut pas que proclamer être la vraie Gauche pour en porter le flambeau. Il y a cent ans déjà Jean JAURÈS s'en amusait: « C'est en allant vers la mer, disait-il, que le fleuve est fidèle à sa source. […] Nous avons, nous aussi le culte du passé, continuait-il. Ce n'est pas en vain que tous les foyers des générations humaines ont flambé, ont rayonné; mais c'est nous, parce que nous marchons, parce que nous luttons pour un idéal nouveau, c'est nous qui sommes les vrais héritiers du foyer […]; nous en avons pris la flamme, vous n'en avez gardé que la cendre » (Pour la Laïque, 21 et 24 janvier 1910).

 

On n'est pas la vraie Gauche parce qu'on le proclame, on n'est pas la vraie Gauche parce que l'on fait des grands discours! On est la vraie Gauche parce qu'on agit concrètement sur le terrain pour changer la vie, on est la vraie Gauche parce que l'on marche, parce que l'on lutte!

 

Parce qu'on est la Gauche efficace et sûre, efficace et sûre par ce qu'elle a prouvé, par un bilan clair et parlant. Quand on rénove et réhabilite les collèges, est-on autre chose qu'efficace et sûr? Quand on finance les nouveaux terrains de foot pour rattraper le retard accumulé par la Ville, est-on autre chose que rassembleur? Quand on assure au quotidien un suivi individuel et personnalisé de tous les bénéficiaires du RSA, pour les aider sur le chemin de l'emploi et de l'autonomie, est-on autre chose que la vraie Gauche?

 

La Gauche efficace et sûre aussi, parce ce qu'elle avance, parce qu'elle fait avancer la ville, parce qu'elle fait avancer les habitants, les citoyens de notre commune, par un projet audacieux, cohérent et crédible;

 

Un projet audacieux, cohérent et crédible car il avance, il chemine sur ses 2 jambes, il est construit sur ses 2 fondements, ceux qui font société,

 

Un projet audacieux, cohérent et crédible car à la fois, il répond aux attentes au quotidien de nos concitoyens et en même temps il inscrit notre commune dans l'agglomération.

 

Certains ne voudraient s'enfermer que dans la proximité. La Ville est endettée, la Ville est pauvre, alors ne faisons plus rien. N'aidons pas les associations ou les clubs sportifs: trop cher, pas assez rentable, pas assez visible, et tant pis pour le lien social et tant pis pour le rôle de prévention que jouent chaque jour les entraîneurs qui prennent sans compter leur temps pour ne pas laisser nos gamins dans la rue. Faisons les collèges, mais au minimum, de toute façon ce n'est pas dans les écoles de Vaulx-en-Velin que l'on peut réussir. Aidons les personnes âgées ou les personnes en situation de handicap, mais pas trop, c'est trop cher la solidarité. Et le reste? Quel reste? Il n'y a plus rien, plus de vision de la ville, plus de projet pour la commune. On se propose de reprendre sa ville en main, mais c'est une ville sans âme dont l'on veut se saisir, une ville coupée du reste de l'agglomération, une ville ghettoïsée.

 

À l'inverse, d'autres voient loin, très loin... trop loin! La ville est belle, tellement belle, qu'on s'interroge pour savoir s'il y vivent dans cette ville pour en méconnaître les difficultés et les problématiques. Ils rêvent d'une ville capitale, ils vibrent d'une ville coeur d'agglomération, ils prophétisent une ville paradisiaque. Ils voient tellement grand, qu'ils oublient de nous voir nous si petit, ils voient tellement loin, qu'ils ne se rendent plus compte que c'est eux qui se sont éloignés, qui ne sont plus là, qu'ils ne répondent plus aux attentes au quotidien des Vaudaises et des Vaudais.

 

Car c'est ainsi, je le crois, que la Gauche doit avancer, en ayant de l'ambition pour une ville et ses habitants, sans jamais oublier de travailler à leurs attentes immédiates. C'est à la fois prolonger le tramway pour qu'il desserve le Nord de Vaulx-en-Velin et relie encore mieux notre commune au coeur de l'agglomération, attirer dans nos collèges des filières d'excellence pour porter la réussite des plus jeunes, et en même temps continuer à financer les associations de notre ville, mettre en place des solutions d'accompagnement scolaire pour éviter les décrochages, financer la rénovation de nos stades pour que le prochaine 16ème de finale puisse être joué sur Vaulx-en-Velin et pas ailleurs.

 

Alors dans un peu plus de 2 jours, si j'étais Vaudais, si je voulais voter pour la candidature qui permette aux Vaudais de reprendre leur ville en main, si je voulais voter pour la candidature de proximité, si je voulais voter pour la candidature qui rassemble la Gauche, la vraie Gauche, alors je voterai pour la candidature de la Gauche efficace et sûre;

 

Alors je voterai pour Hélène GEOFFROY!

 

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