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Médaille d'or de la médiocrité
Quel esprit grincheux et bien peu patriote peu encore croire que la France serait restée sans médaille lors de la 1ère journée des jeux olympiques pékinois? Faut-il n'avoir pas été devant les programmes télévisés du service public, pour ne pas avoir assisté peu après 20 heures à cette magnifique prestation qui vaut à la France, ce cher pays des droits de l'Homme, une incontestable médaille d'or.
L'épreuve fut homérique, mais notre champion aura remonté toutes les difficultés, déjoué toutes les perfides attaques de son impertinent adversaire.
Il n'est pas là pour distribuer les bons et les mauvais points: "non", il ne condamnera pas la Russie, puisque la Georgie est aussi responsable de la guerre en ayant voulu réaffirmer sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire national, en refusant la "force de paix" russe en Osétie du Sud, force de paix juge et partie.
Il n'est pas là pour rechercher les causes de la guerre, il n'est pas là pour évoquer les projets américains d'oléoduc ni les volontés russes de contrôle impérialiste de "leur" périphérie.
Lui, c'est la guerre qu'il condamne (plutôt que les vont-en-guerre), et il va aller parler à Moscou comme à Tbilissi, pour dire à Tbilissi la même chose qu'à Moscou (ou l'inverse?).
Notre éblouissant Bernard KOUCHNER aura incontestablement mérité sa médaille d'or de l'intervention verbeuse et fumiste (puisque c'est là la seule intervention qu'il faut attendre de la France). Entre le puissant et le faible, la France ne choisira pas; entre la guerre et le droit, la France ne choisira pas; entre le tueur et sa victime, la France ne choisira pas.
La France cède à la realpolitik? Ce n'est pas nouveau que la politique étrangère de France, de Navarre et d'ailleurs soit "réaliste" plutôt qu'humaniste. Ce qui ne cesse de choquer dans l'attitude de KOUCHNER, en la matière fidèle disciple de SARKOZY qu'il ne cesse de trouver "époustouflant" (il n'y a pires fanatiques que les convertis), c'est que le réalisme le cède à un cynisme d'autant plus écoeurant qu'il n'aboutit sur rien.
Car qu'aura à gagner la France à ne pas soutenir son allié georgien? Comment Moscou interprêtera la servilité française? Comme SARKOZY à Pékin ou Washington, KOUCHNER cède tout au puissant sans contrepartie, abandonne tout principe et tout intérêt pour plaire au puissant sans rien réclamer et donc encore moins obtenir de lui.
Quelle est la stratégie? quel est l'objectif?
Il y a dans la politique étrangère française comme des relents sinistres de Munich. Heureusement que le contexte politique n'est pas le même car les conséquences ne manqueraient pas d'être le même effondrement… Sans vision ni ambition, la politique étrangère française est ramenée à un amateurisme inefficace mais grandiloquent, dans laquelle la médiocrité des petits hommes s'exprime à merveille.
L'épreuve fut homérique, mais notre champion aura remonté toutes les difficultés, déjoué toutes les perfides attaques de son impertinent adversaire.
Il n'est pas là pour distribuer les bons et les mauvais points: "non", il ne condamnera pas la Russie, puisque la Georgie est aussi responsable de la guerre en ayant voulu réaffirmer sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire national, en refusant la "force de paix" russe en Osétie du Sud, force de paix juge et partie.
Il n'est pas là pour rechercher les causes de la guerre, il n'est pas là pour évoquer les projets américains d'oléoduc ni les volontés russes de contrôle impérialiste de "leur" périphérie.
Lui, c'est la guerre qu'il condamne (plutôt que les vont-en-guerre), et il va aller parler à Moscou comme à Tbilissi, pour dire à Tbilissi la même chose qu'à Moscou (ou l'inverse?).
Notre éblouissant Bernard KOUCHNER aura incontestablement mérité sa médaille d'or de l'intervention verbeuse et fumiste (puisque c'est là la seule intervention qu'il faut attendre de la France). Entre le puissant et le faible, la France ne choisira pas; entre la guerre et le droit, la France ne choisira pas; entre le tueur et sa victime, la France ne choisira pas.
La France cède à la realpolitik? Ce n'est pas nouveau que la politique étrangère de France, de Navarre et d'ailleurs soit "réaliste" plutôt qu'humaniste. Ce qui ne cesse de choquer dans l'attitude de KOUCHNER, en la matière fidèle disciple de SARKOZY qu'il ne cesse de trouver "époustouflant" (il n'y a pires fanatiques que les convertis), c'est que le réalisme le cède à un cynisme d'autant plus écoeurant qu'il n'aboutit sur rien.
Car qu'aura à gagner la France à ne pas soutenir son allié georgien? Comment Moscou interprêtera la servilité française? Comme SARKOZY à Pékin ou Washington, KOUCHNER cède tout au puissant sans contrepartie, abandonne tout principe et tout intérêt pour plaire au puissant sans rien réclamer et donc encore moins obtenir de lui.
Quelle est la stratégie? quel est l'objectif?
Il y a dans la politique étrangère française comme des relents sinistres de Munich. Heureusement que le contexte politique n'est pas le même car les conséquences ne manqueraient pas d'être le même effondrement… Sans vision ni ambition, la politique étrangère française est ramenée à un amateurisme inefficace mais grandiloquent, dans laquelle la médiocrité des petits hommes s'exprime à merveille.
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