Plan Vélo: Favoriser les mobilités actives, c'est porter une ambition multiple

Monsieur le Président,

Chers collègues,

Ces dernières années, les mobilités actives prennent une place importante, que nous faisons le choix d'accompagner et d'encourager, en mettant en places les outils pour accélérer leur déploiement

Favoriser ces mobilités, c'est porter une ambition multiple : réduire la pollution et les émissions de chaleur, développer une métropole bas-carbone ; avoir une démarche de santé ; fluidifier les échanges en diversifiant et adaptant les modes ; favoriser les mobilités de celles et ceux qui financièrement ne peuvent pas accéder à une automobile, sans prétendre la remplacer en toute situation.

C'est une politique de mobilité complémentaire de celles que nous menons par ailleurs, comme le grand plan d'investissement dans les transports en commun et qui se traduit -par l'accompagnement et pas par la contrainte- par une baisse du trafic routier : à la Part-Dieu, par exemple, la clientèle est aujourd'hui plus nombreuse, mais moins d’un client sur dix vient en voiture alors que c'était plus d’un quart il y a dix ans.

Nous ne partons bien sûr pas de nulle part, puisque la cible de 1 000km d’infrastructures cyclables avait été atteinte avant 2020.

Le choix depuis 2020, c'est -d'abord- de différencier les modes, avec un « plan piéton » déjà présenté, un « plan vélo » sur lequel nous échangeons aujourd'hui. Distinguer pour mieux tenir compte des spécificités de chaque mode.

L'autre particularité, ce sont bien sûr les Voies Lyonnaises, la stratégie de développer rapidement et massivement des axes vélos structurants et cohérents, des axes polarisants et transversaux pour constituer une véritable toile cyclable sur la métropole, autour desquels vient se mailler un réseau secondaire, de proximité, celui de ce plan vélo.

C'est aussi la volonté d'avoir une politique cohérente et complète, avec les Maisons de la Mobilité et des conseils en mobilité et des formations sur la circulation en espace urbain dense, avec les incitations financières, avec la possibilité d'un stationnement sécurisé ou de conserver son vélo dans un autre mode de transport, avec des expériences incitatives.

Nous sommes engagés dans une démarche ambitieuse, pour favoriser les mobilités de chacune et chacun et pas seulement de celles et ceux qui ont les moyens de payer un droit à polluer, tout en les inscrivant dans une indispensable transition vers des mobilités décarbonées pour une métropole résiliente dans ce moment de dérèglement climatique.

C'est pourquoi nous apportons tout notre soutien à notre collègue Fabien BAGNON, qui porte tous ces projets qui redéfinissent notre espace public, pour qu’il soit mieux partagé et accessible à toutes et tous.

Cette redéfinition de l’espace public éprouve certaines habitudes et même certaines croyances. Ce débat est ouvert et transparent ; l’une des avancées de ce plan vélo est de proposer une consultation des communes dans le cadre des CTM, sur le futur du réseau cyclable métropolitain. Socialistes et apparentés, nous le menons sans caricature, sans a-priori, sans se tromper d'objectif : défendre une mobilité active, ce n'est pas pour nous être « anti-bagnole », c'est accompagner une transformation nécessaire de nos déplacements, alliant justice sociale et justice écologique.

Le groupe « Socialistes, la Gauche Sociale et Écologique et Apparentés », vous l'avez compris, votera cette délibération.