Artik est une part de Vaulx-en-Velin

Madame la Maire de Vaulx-en-Velin, Vice-Présidente de la Métropole de Lyon, Madame Hélène GEOFFROY ;

Monsieur le Maire d'Artik, Monsieur Ananik VOSKANYAN ;

Mesdames et Messieurs les Élus et anciens élus ;

Mesdames et Messieurs les Présidentes et Présidents, Représentantes et Représentants d'associations d'Arméniennes et Arméniens en France ou de Françaises et Français d'origines arméniennes ;

Madame et Messieurs du groupe Spitak ;

Mesdames et Messieurs ;

L'Histoire entre Vaulx-en-Velin et l'Arménie, entre les Vaudais et les Arméniens est maintenant une Histoire séculaire. Elle prend source pour nous au Sud de la commune, lorsque la Maison Gillet, qui vient de s'y installer, recourt à une main d'oeuvre nombreuse et de toutes origines, qui fera de Vaulx-en-Velin un carrefour des Nations et des cultures ; une main d'oeuvre nombreuse et notamment d'Arméniens qui, remontant le Rhône depuis Marseille, recherchent un havre après avoir tout perdu au Proche-Orient qu'ils ont du fuir pour échapper à la machine génocidaire qui broyait leurs corps sans jamais parvenir à broyer l'âme arménienne.

Cette Histoire qui lie Vaulx-en-Velin et l'Arménie est marquée de lieux et de temps qui structurent la vie publique vaudaise, avec la place du 24 Avril 1915, avec son Khatchkar, avec le square Manouchian, avec cette rue d'Artik, avec les commémorations chaque année en avril du génocide des Arméniens dans l'Empire Ottoman agonisant et autour du 21 février celle qui honore le groupe de FTP-MOI mené par Missak MANOUCHIAN, exécuté au Mont Valérien le 21 février 1944 avec 21 de ses compagnons dont son frère Armenak Arpen.

Avec son Khatchkar, Vaulx-en-Velin s'enracine dans l'Histoire pluri-millénaire de l'Arménie, dans son âme. La place et la commémoration du 24 Avril 1915 nous inscrivent dans le drame collectif et individuel et dans la capacité collective et individuelle de résilience des Arméniennes et des Arméniens. Le martyr des membres du « Groupe Manouchian » nous redit l'universel de l'idéal républicain français dans lequel l'Italien Spartaco, l'Espagnol Celestino, le Polonais Jonas, le Hongrois Thomas ou l'Arménien Missak peuvent se reconnaître, s'inscrire et le défendre jusqu'à en mourir.

Cette Histoire est faite de ce lieu et de ce temps, celui du dévoilement dans quelques minutes de cette plaque en présence du Maire de notre ville jumelle d'Artik, qui rappelle que nos liens séculaires sont des liens humains, d'hommes et de femmes, d'échanges culturels ou économiques ou de soutiens et d'entre-aides entre égaux.

Les liens entre les Vaudaises, les Vaudais et l'Arménie en général, et Artik en particulier sont donc une réalité concrète. Le jumelage entre nos deux communes, Monsieur le Maire d'Artik, est une réalité vivante, et le dévoilement de la plaque de la rue de notre ville qui porte le nom de votre ville, le rappelle. Ce jumelage et l'amitié qui nous lient ne sont pas théoriques ; ils sont fait d'échanges profonds et précieux, et de symboles aussi. Nos liens sont une réalité humaine et le jumelage entre nos deux villes un ensemble d'échanges et d'actions.

Nous ne voulons plus d'un lien théorique, formel, formalisé, formolisé. Ce sont les hommes et les femmes, d'ici et de là, de Vaulx-en-Velin et d'Artik, ce sont toutes les interactions humaines entre nous qui font la richesse de ce jumelage plus vivant que jamais.

Cette semaine de l'Arménie en France est donc pour nous l'occasion de rencontres, de temps d'échanges politiques, culturels ou conviviaux pour que ce jumelage reste et demeure vif, vivant et vivace, pour que l'amitié séculaire entre Vaulx-en-Velin et l'Arménie, entre Vaulx-en-Velin et Artik s'inscrive durablement dans un nouveau siècle, dans un deuxième siècle.