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Notre Commune va être la première.

Publié le par Stéphane GOMEZ

Notre Commune va être la première.

Madame la Maire,

Chers Collègues,

Mesdames, Messieurs,

 

L'intervention des élus socialistes et républicains sur cette délibération sera brève tant il nous semble qu'elle va naturellement dans le bon sens et devrait appeler à l'unanimité.

 

Plus que sur le contenu même, qui vous a été présenté, c'est sur le contexte que nous voudrions revenir.

 

Depuis la création de la ZUP -la Zone d'Urbanisation Prioritaire-, notre ville de Vaulx-en-Velin est l'espace des expérimentations urbaines, pour le meilleur et pour le moins bon, en passant par toutes les étapes du moins pire. On pourrait même faire remonter, sous certains aspects, ce caractère expérimental à la société paternaliste idéale de l'Entreprise Gillet, qui emmenait à Vaulx-en-Velin son entreprise et sa ville à gestion interne, sa ville dans la ville comme le deviendra la ZUP.

 

Les préconisations de l'ANRU en matière de politique de la ville, c'est de récréer des quartiers ordinaires, ordinaires par leurs organisations spatiales, leurs délimitations des espaces ou leurs fonctions. Être une ville ordinaire, ce n'est pas être une ville du passé, qui manque d'audaces.

 

Notre Commune doit avoir de l'audace, de l'ambition, par et pour ses habitants. Mais elle ne peut plus être le champ d'expérimentation de ce qui ne serait généraliser ailleurs que si on n'en a pas constaté l'échec ici. Être une ville d'avant -garde, ce n'est pas être la ville des brouillons ratés, des utopies au sens littéral, des lieux rêvés mais sans lieu, sans lieu sauf ici à Vaulx-en-Velin.

 

Nous distinguons donc l'avant-garde de l'expérimentation. Nous acceptons toujours d'être dans la locomotive du train, si nous en sommes aussi à la conduite. Nous sommes prêts aux initiatives et aux audaces si cela s'exprime dans le projet de ville que nous portons avec les habitants et non pas dans celui que d'autres expérimentent pour leurs propres besoins, ailleurs que chez eux.

 

La démarche des éco-quartiers qui nous a été présentée répond à cette logique, c'est pourquoi elle accueille le soutien des élus socialistes et républicains.

 

Parce que, aussi, avec cette démarche d'éco-quartier, nous disons à nos partenaires : « chiche » ! Vaulx-en-Velin est prête à être à la hauteur de ces préconisations, et vous ? Il faut une commune à vivre au quotidien, par la diversité des fonctions : nous y sommes prêts, et vous ? Il faut investir sur des matériaux qualitatifs favorisant le développement durable : nous y sommes prêts, et vous ? Il faut limiter l'impact de la voiture et développant des modes alternatifs de déplacement, dont des lignes structurantes de transport en commun : nous y sommes prêts, et vous ? Il faut favoriser la concertation citoyenne pour une ville à vivre ensemble : mais nous avons déjà commencé, nous vous attendons !

 

Notre Ville est disposée à utiliser son droit commun pour faire de nos quartiers des quartiers à vivre ensemble et dans la durée. Nous attendons donc maintenant que nos partenaires utilisent le leur pour faire de nos quartiers des quartiers à vivre ensemble et dans la durée.

 

Mais nous ne sommes pas naïf non plus, nous savons que l'action politique n'est pas qu'incantatoire. Nous préférons le bon compromis à la mauvaise protestation, qui au mieux est stérile, au pire et plus souvent provoque une réaction négative de partenaires qui se veulent loyaux et n'acceptent pas ce qu'ils voient comme une déloyauté et n'est que posture.

 

Le vote de cette délibération et l'engagement de la démarche d'éco-quartier ne sont donc pas une finalité, ce sont un commencement, l'entrée dans une démarche partenariale, dans laquelle la Ville de Vaulx-en-Velin, prête à tenir toutes ses parties, demandera à ses partenaires publics et privés toutes leurs contre-parties.

 

Pour John LOCKE, « la connaissance de l'homme ne saurait s'étendre au-delà de sa propre expérience » (Préface de l'Essai philosophique concernant l'entendement humain, 1690). C'est à cette ville idéale que nous voulons travailler, dont la fondation peut se nourrir des savoirs de l'extérieur mais pas pour plus que de l'expérience des Vaudaises et des Vaudais.

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