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La première exigence: faire voter tous les peuples européens par référendum sur tout nouveau traité

Publié le par Stéphane GOMEZ

Petite extrait du site Avenir à Gauche, pour mieux découvrir et comprendre les positions de leurs animateurs, à travers une questions symbolique et cruciale pour la Gauche actuelle, celle de la construction européenne...

 


     Nombreux sont ceux qui, en France et en Europe, voudraient s’asseoir sur le NON Français lors du vote sur le projet de constitution européenne. Cela commence par Nicolas Sarkozy qui propose de faire avaliser par un vote parlementaire un mini traité reprenant une partie du texte constitutionnel pourtant refusé le 29 Mai par les Français. Cela concerne aussi les Chefs d’Etat des pays qui ont déjà ratifié la constitution et se sont réunis à Madrid le 26 janvier pour constituer « les amis du traité constitutionnel », à l’initiative du Luxembourg et de l'Espagne. La finalité  de la rencontre était explicite : discuter des façons de préserver le texte actuel de la constitution européenne. Depuis quelques semaines, et sans doute l’approche des élections présidentielles françaises n’y est pas pour rien, les esprits s’échauffent, les initiatives se multiplient et une partie des dirigeants européens n’ont de cesse d’inventer des méthodes pour tenter de s’exonérer et de passer en force.


     L’Union européenne est désormais présidée par l’Allemagne pendant 6 mois et l’on peut s’étonner des propos du ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, devant la commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen indiquant que la Présidence allemande présentera, « début juin », une proposition aux Etats membres sur la Constitution européenne qui « sauvegardera la substance » de l'actuel projet de Traité constitutionnel. « Nous avons besoin de la Constitution pour rendre l'UE plus efficace, plus transparente et plus démocratique. La substance [du projet de Traité constitutionnel] doit être sauvegardée. C'est ce qui sera reflété dans nos propositions » a indiqué le ministre en ajoutant: « il nous faut un compromis. Certains [pays] devront bouger. Si l'on tient compte du fait que les deux tiers des pays ont déjà ratifié le traité constitutionnel, il est clair que certains devront bouger plus que d'autres ».


     La gauche française doit tenir bon et dire clairement à ses partenaires européens: faites donc voter les peuples ! Une large part des dirigeants actuels de l’Union veut faire passer le projet contre les peuples et, en tout cas, se dispense, pour une large partie d’entre eux, de leur soumettre le projet de constitution par référendum. Si L’Espagne et le Luxembourg ont choisi cette voie, une grande majorité des participants ne l’a pas fait et, d’ailleurs, ces dirigeants se réjouissent dans les instances européennes d’avoir su éviter ce risque.


    Car partout, dans la plupart des 27 pays de l’UE, on observe, comme en France, un grand décalage entre les positions des parlementaires, la grande majorité des responsables politiques et celles des citoyens sur ce projet de traité comme sur les orientations actuelles de L’Europe. Toutes les enquêtes d’opinions, comme les analyses des commentateurs montrent que si les Allemands devaient voter par référendum sur ce projet de traité ils l’auraient rejeté. Alors le premier engagement d’un plan B est que soit organisé un référendum dans chaque pays de l’UE pour ratifier une nouvelle constitution. A ceux qui, comme l’Allemagne, nous rétorquent que le principe du référendum n’est pas dans leur constitution rappelons que nous avons souvent modifié la nôtre pour la construction européenne. Il n’y  pas d’avenir à l’Europe sans l’adhésion de ses peuples !

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