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RELEVER DÈS DEMAIN LES DÉFIS D'AUJOURD'HUI

Publié le par Stéphane GOMEZ

Chers amis,

 

C'est avec beaucoup de joie que je me retrouve de nouveau cette année avec vous, pour cette soirée conviviale de vœux des socialistes vaudais, qui nous permet de nous souhaiter le meilleur pour cette année à venir ; et à chacun je veux espérer une bonne et heureuse année 2013, de joies personnelles multiples et d'engagements collectifs et partagés, pour contribuer ensemble à une société plus juste et plus harmonieuse.

 

Cette soirée s'inscrit maintenant dans une tradition, et -j'en suis persuadé- dans un futur, un futur qui nous verra -comme cette année encore- plus nombreuses et plus nombreux chaque fois.

 

Cette soirée a un aspect plus particulier pour moi, puisque pour la 1ère fois je m'adresse à vous en tant que conseiller général. Et durant les mois écoulés, j'ai pu apprécier les attentes et les urgences qui font que notre action et notre engagement quotidiens sont utiles, nécessaires, indispensables.

 

Quand notre ville est celle, de tout le département, la plus durement touchée par la pauvreté, celle où le nombre de bénéficiaires du RSA est largement le plus important du département, avec presque 17% de la population allocataire contre moins de 6% dans le Rhône, on ne peut pas être dans le discours, on ne peut pas être dans l'incantatoire, on ne peut pas être dans la rhétorique, la rhétorique facile de ce que serait la « vraie Gauche » contre une prétendue « fausse Gauche », dans la rhétorique facile de ce qu'il faudrait faire. Il faut être dans le faire, il faut être dans l'action.

 

À la place qui est la mienne, soutenu par les élus socialistes et apparentés de la ville, que je veux remercier de leur aide, Hélène, Muriel et Morad ; soutenu par mes camarades de la section, ils m'excuseront de ne pas les citer individuellement mais ils savent que nous sommes si nombreux que cela prendrait trop de temps ; soutenu par de nombreuses Vaudaises et de nombreux Vaudais, qui s'investissent avec la générosité qui est celle des habitants de notre commune ; à la place qui est la mienne, j'aurai essayé en 2012 et je continuerai en 2013 de porter les projets que nous partageons et qui, en contribuant à notre lien social, apportent un élément de solution à nos difficultés.

 

C'est pourquoi je me suis toujours attaché, et je continuerai, à relayer chaque demande ou interrogation, et à rechercher une réponse, lorsqu'une assistante sociale manque dans une Maison Départementale du Rhône ; lorsqu'un dossier est en traitement auprès de la MDPH ; lorsqu'une association a besoin d'être mise en relation avec une institution.

 

En matière scolaire, ensuite, après l'inauguration en 2012 du Collège Aimé Césaire entièrement rénové, nous suivons avec attention les travaux de rénovation du Collège Henri Barbusse, pour être certains que -comme nous l'espérons- la rentrée de septembre 2013 se fasse dans les nouveaux locaux. L'année 2013 verra également le début des études pour la restructuration du Collège Jacques Duclos au Sud de la ville. Ainsi, en un peu plus de 2 mandats de conseillers généraux, c'est l'ensemble de nos collèges qui auront connu des transformations de fond, pour offrir les meilleurs outils possibles de réussite aux collégiennes et collégiens de la ville, à nos jeunes.

 

Bien que ce ne soit pas une compétence du Conseil Général, nous continuerons à investir dans les écoles maternelles et primaires de la ville. Cette année, c'est grâce à des fonds départementaux que l'école Mistral a été inaugurée ; l'année prochaine, c'est encore des fonds départementaux qui permettront de terminer les travaux du groupe scolaire Langevin, et en 2013 toujours se concluront les études de réalisations sur les groupes Wallon, Neruda et Croizat, avant le début de la phase opérationnelle en 2014, là encore avec des financements du Conseil Général.

 

Il y a aujourd'hui peu d'équipements de la commune, du gymnase Jesse Owen hier en passant par le Centre Aquatique demain, sans que le Département n'intervienne pour soutenir financièrement rénovation, restructuration ou construction.

 

Ce soutien est bien modeste, car nous ne sommes pas consultés dans la démarche et le projet, bien qu'on nous sollicite financièrement. Mais il en va ainsi, et c'est parce que ces équipements sont des outils aux services de habitants de notre ville, qu'à défaut de partager toutes les orientations et les partis pris nous soutenons ensuite leur réalisation.

 

Nous soutenons dans la vigilance, car nous n'oublions jamais que derrière chaque projet se trouvent des habitants, et que l'intérêt général proclamé ne saurait tout expliquer ou justifier. Aujourd'hui nous en sommes -de nouveau !-, au Département du Rhône, à négocier des avenants au contrat pluriannuel avec la Ville, car les projets publiquement annoncés par la Ville ne sont toujours pas financés par cette même Ville, ne sont toujours pas techniquement finalisés, ne sont toujours pas lancés. On annonce, on fait espérer, on ne réalise pas. On suscite hier l'espoir, on laisse aujourd'hui attendre, on crée demain le désespoir.

 

Permettez-moi de me répéter : en politique, on ne peut pas être dans le discours, on ne peut pas être dans l'incantatoire, on ne peut pas être dans la rhétorique, la rhétorique facile de ce que serait la « vraie Gauche » contre une prétendue « fausse Gauche », dans la rhétorique facile de ce qu'il faudrait faire. Il faut être dans le faire, il faut être dans l'action, je veux être dans l'action, et je ne supporte plus que du Mas-du-Taureau à la Cité Marhaba on annonce, on chantonne, on claironne, mais on ne fait pas, on ne fait rien, on n'avance pas.

 

Jean-Jacques ROUSSEAU disait que « le plus lent à promettre est toujours le plus fidèle à tenir ». Nous promettons souvent peu, nous les socialistes, on a pu nous en faire le reproche par le passé, on a pu nous accuser de ne pas aimer assez les Vaudaises et les Vaudais pour ne pas promettre tout, tout de suite, l'ensemble et même son contraire. Mais nous pouvons aujourd'hui constater que notre discours de vérité était juste aussi.

 

Georges CLÉMENCEAU n'est pas une de mes références, mais l'homme qui publia le J'Accused'Émile ZOLA a eu dans sa jeunesse une lucidité de l'engagement politique qui lui fit dire qu' « Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire. Quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire ». J'en retiendrai cette conclusion : aillons le courage de nos mots et de nos engagements.

 

Nous avons tous envie d'écouter Hélène avant de nous retrouver autour du verre de l'amitié et d'une galette, je ne ferai pas plus long.

 

Je me permettrai donc juste, en guise de conclusion, de rappeler aux gourmandes et aux gourmands de faire attention en dégustant la galette, car nous célébrons aujourd'hui les 220 ans de l'exécution de Louis XVI, et je ne voudrai pas que l'une ou l'un parmi nous subisse le même sort après s'être réjoui d'avoir eu la fève et d'être la reine ou le roi de la soirée.

 

Il y a 220 ans, le 21 janvier 1793, Louis XVI, devenu le citoyen CAPET, avait la tête tranchée, « enfin ! » dirons certains !

 

Cet anniversaire nous rappelle que rien n'est impossible quand on a au cœur la volonté de changement, de partage, de renouvellement. Même après des dizaines d'années de règne, les Bastilles peuvent tomber, les féodalités être renversées.

 

Comme l'écrivait Aimé CÉSAIRE, « la vie n'est pas un spectacle », et en cette année 2013, je n'ai pas de doute que nous ne serons pas des spectateurs de notre vie ni de notre ville, nous en serons -individus, citoyens, élus, militants, responsables associatifs, des acteurs- prêts à nourrir nos vies et notre commune de la sève qui en fait la vie.

 

Meilleurs vœux pour cette année 2013, à chacun et à ses proches, meilleurs vœux pour cette année 2013 à nous tous, ensemble, pour relever dès demain les défis d'aujourd'hui.

 

 

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