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Les hommes naissent libres et égaux (c'est juste après que ça se gâte)

Publié le par Stéphane GOMEZ

Suite de la veille, où nous en étions parvenus au mot d'ordre de cette année de la Marche des Fiertés LGBT de Lyon, mot d'ordre commun (à des variations près) à celui de la majorité des Marches de France, cette année, "Pour l'Egalité: en 2011 je marche, en 2012 je vote". Et donc, patiemment, avidement, goulûment vous étiez suspendus à mes lèvres ou à ma plume (d'oie, et aucune autre), pour vous nourrir de la pertinence de mon analyse.

 

A vrai dire, rarement mot d'ordre n'aura été aussi banal: après les "humilié-es, tabassé-e-s, expulsé-e-s: ça suffit" et autres  "refusons la transphobie", ça se pose là. On aura connu plus clinquant et plus cinglant.

 

A vrai dire, rarement mot d'ordre aura été aussi politique.

 

Car ce mot d'ordre, quand on y réfléchit (désolé de me laisser emporter à quelques mots vulgaires) porte 2 messages forts.

 

D'abord, il rappelle à une classe politique et aux différents candidats, des altruistes aux carriéristes, que les tapettes et les goudous, ce ne sont pas que des personnes irresponsables, décérébrées façon Steeve et Bourriquet (je vous laisse deviner pour lequel des 2 j'ai le plus de respect) qui se déhanchent un jour de l'année dans les rues ensoleillées pour découvrir la luminosité du jour en contraste avec toutes les nuits à se déhancher dans les soirées mousses de la dernière boîte à la mode.

 

Les L, les G, les B et les T sont aussi des citoyens, des citoyennes, et ils ont le droit de vote. Bien sûr, pas tous: les mineurs, les étrangers et certain(e)s trans dont l'état-civil ne correspond pas avec l'identité de genre ne votent pas. Et il y a aussi sûrement quelques Témoins de Jehova au milieu qui ne votent pas non plus, les LGBT n'étant pas plus parfaits que les autres, il n'y a pas de raison qu'ils ne portent pas aussi leur part d'incivisme sectaire.

 

Une partie des personnes LGBT ne vote pas, une partie seulement. Cela vaut pour les LGBT comme pour les autres, car une rumeur bien fondée, étudiée actuellement au ministère de l'Intérieur, tendrait à démontrer que chez les H aussi il y a des mineurs ou des étrangers qui ne peuvent voter et des congénitaux qui ne veulent pas.

 

Les LGBT ont le droit de vote et savent l'utiliser, et vont l'utiliser. Bien sûr, est-ce que les questions purement communautaires seront déterminantes dans le choix du vote, cela seul restera du choix individuel (une histoire de droit au secret du vote), en tout cas cela sera d'autant plus un déterminant que les associations ont déclaré massivement par ce soutien au mot d'ordre leur volonté de participer au débat public. Montrez ce sein que certains ne voudraient pas voir: les élus ne diront pas qu'ils ne savaient pas, volontairement ou contraints ils sauront et devront se positionner. Ils sauront et devront alors pas la suite rendre des comptes!

 

Bien sûr, ce mot d'ordre ne plaît peut être pas à quelques libertaires qui pensent que le seul moyen d'être un(e) homo ou un(e) trans libre est de mettre à bas cette société. Peut-être ont-ils raison, peut-être. Mais en tant que militant LGBT, le cadre du débat est celui de la société dans laquelle on est, pas celui de la société dans laquelle on aimerait être. On peut aussi vouloir radicalement changer la société, mais c'est alors du militantisme politique, idéologique, et plus du militantisme LGBT. Et lier les 2, dire qu'une personne LGBT ne peut être libre que dans une société libertaire, qu'être LGBT doit être aussi d'être libertaire, c'est pratiquer une assignation identitaire, qui, aux dernières nouvelles, est la manière même d'agir des intolérants, c'est une forme de pensée totalitairei

 

Et donc, alors que votre neurone de raver bourré de psychotropes est déjà épuisé de toute cette intelligence lue, il reste encore à aborder le 2ème message fort de ce mot d'ordre (décidément, tant d'intelligence en si peu de mots, cela tient du miracle, du génie ou du hasard!).

 

Les LGBT marchent en 2011 et votent en 2012, ils ne marchent pas que pour le plaisir d'une balade familiale estivale, et ils ne votent pas pour le candidat le mieux habillé, pour des baisses d'impôts pour les plus riches ou pour une extension de la période des soldes. Ils voteront pour... l'égalité!

 

Le mot est tellement galvaudé qu'on oublie parfois qu'il a un sens.

 

Il rappelle pourtant que les LGBT, dans leurs combats, ne demandent pas des droits particuliers, communautaires, ils demandent l'égalité des droits. Ils ne veulent pas le mariage homo, ils veulent -subtile nuance- l'ouverture du droit au mariage pour les homos (après tout, les homos ont le droit de se targuer des mêmes illusions que les hétéros et croire en une vie de bonheur à 2 avec robe blanche de princesse et pièce montée restée trop longtemps au soleil).

 

Il rappelle que les personnes LGBT ont droit à l'application de ce vieux principe formalisé officiellement en 1789: "les Hommes (même quand ce sont des femmes, ne soyons pas sexistes, en tout cas pas totalement!) naissent et demeurent libres et égaux en droits"! Principe théorique, l'égalité en droits, qui attend encore de se vérifier (entre autres) pour les homos et les trans, qui se voient refuser un certain nombre de droits et imposer des contraintes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre! Oui, il y a un problème d'égalité de droits, quand certains se voient refuser le droit au mariage ou se voient imposer une stérilisation forcée. Oui cette inégalité de droits ne doit pas interpeller que les LGBT, mais tous les militants des droits de l'Homme, tous les citoyens et les citoyennes attachés à quelques principes qui sont ceux qui fondent ce qu'on appelle la République!

 

La question de l'égalité ne s'arrête pas aux droits, car derrière elle porte celle des discriminations et surtout de la lutte contre les discriminations. Quelle lutte efficace existe-t-il contre les discriminations à l'égards des personnes LGBT si l'Etat lui même les discrimine, les considère et les montre aux regards de tous commes des citoyens de 2nd ordre, des individus de 2nd choix? Il ne s'agit même pas de parler des comparaisons honteuses (honteuses pour leus auteurs) avec la zoophilie ou de prétendues abberations anthropoligues (il y a bien des abberations à l'intelligence qui se font élire à l'Assemblée Nationale!). Il s'agit de de message renvoyé sans trève: les amours homosexuelles sont des amours différentes, anormales, puisqu'on ne les reconnaît pas comme on reconnaît les amours hétérosexuelles. Quand le message de la différence, de la discrimination vient d'en haut, comment croire changer les mentalités en bas?!

 

Les arguties de l'intimité ne tiennent pas, qui voudraient que l'homosexualité comme la transsexualité ne relevant que de la vie privée, le Gouvernement n'a pas à faire légiférer dessus: puisque l'Etat rentre dans la chambre à coucher des hétérosexuels par le mariage et la politique familiale, qu'il rentre aussi dans la chambre à coucher des homosexuels ou des transsexuels, par les mêmes moyens et pour une seule raison, celle de l'égalité entre citoyens.

 

Alors, voilà, le mot d'ordre des Marches des Fiertés aura rarement été si peu clinquant, il aura rarement été aussi politique. Que les poulains d'écuries et autres zabus aux dents longues se le tiennent pour dit: en 2011, on a marché; en 2012, on va voter, et on va voter pour changer nos vies, on va voter pour changer notre vie!

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M
<br /> <br /> Aujourd'hui c'est la fachosphere internet qu'il faut combattre ! Notamment sur tous les journaux en ligne ! ils ont une longueur d'avance ! ils distillent la haine et crient vive marine comme des<br /> abrutis !<br /> <br /> La plupart des journaux en ligne emploient de sanimateurs qui ne laissent rien d'autre passer que leur propre expression , la haine ! conciléo en modere pas mal et 20 minutes leur offre une<br /> tribune ! charte jamais respectée ! conciléo et autres sociétés du web sont les rois de l'opinion dirigée ! danger ! alain69007 qui vient par exemple dire que le fn rhones alpes est gentil !<br /> <br /> <br /> <br />
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