CE QUE NE VEUT PAS DIRE CE « BILAN ».
Depuis quelques temps, un nouveau document est apparu sur les marchés vaudais, attendu par certaines et certains depuis des mois, celui du bilan du maire actuel. Attendu car il est rare qu'un bilan arrive si tard dans la campagne ; pour un sortant c'est plutôt le document de lancement de campagne, et là justement le maire en place (en mal de notoriété ? de légitimité?) avait entamé tôt la campagne pour sa réélection, pardon : pour son élection ! Comme certains le soulignent, cette municipale sera la 1ère fois où le maire actuel se présentera devant les électeurs pour… être élu maire ! Rappelons, pour satisfaire les esprits chagrins, qu'en 2008 la tête de liste avait juré ses grands et petits dieux qu'il ferait tout le mandat, avant de… démissionner… seulement un an après son élection ! Les Vaudaises et les Vaudais se retrouvaient soudainement avec un maire qu'ils ne connaissaient pas, qui n'était pas en première ligne durant la campagne, qui n'avait pas été présenté comme un successeur, puisque le maire élu devait faire les 6 ans du mandat, cochon qui s'en dédie, avant de démissionner au bout d'une année…
Mais revenons à notre bilan. Il y a bien des choses à dire sur le contenu. Mais en fait, du contenu, je parlerai plus tard. Là, j'aimerai m'arrêter sur ce que le document ne dit pas.
Car un bilan, c'est d'abord un retour sur les engagements pris devant les électeurs. Et en la matière, la tête de liste de l'époque ne fut pas chiche : 123 propositions ! Quand on aime, on ne compte pas, c'est ce que cette tête de liste nous avait dit à l'époque, quand notre candidate expliquait, elle, qu'il n'était pas responsable et honnête de tout promettre.
123 promesses, et combien de réalisations ?
Il y a quelques temps, le document était facilement accessible sur internet, pour pouvoir en juger. Bizarrement, il semble aujourd'hui avoir disparu, avoir été soigneusement effacé. Pourquoi en telle disparition ? Se poser la question, c'est déjà avoir une réponse.
Heureusement, certains ont la mémoire vive…
Niveau réalisations, c'est plutôt maigre : la Salle des Fêtes et des Familles et un centre mutualiste (dont les chantiers étaient déjà lancés durant la campagne), l'école de la 2ème chance (projet déjà avancé), le développement du Carré de Soie (un projet du Grand Lyon ! mais pourquoi se gêner…) et son parc-relais (par le Sytral, donc…), l'agrandissement du Planétarium (un projet auquel l'actuel maire croyait tellement qu'à son arrivée en 2009 il a dit qu'il fallait le continuer uniquement car l'arrêter aurait coûté trop cher), un passeport sportif. Et… Et ?
Et puis, comment dire, ben c'est un peu tout… Sur 123 engagements, cela fait un peu court.
De piscine ? Toujours pas ! Le projet est passé de 10 à 19M€, mais le dossier technique n'est pas déposé et en guise de chantier on a donc juste un beau panneau, histoire de… La revitalisation commerciale du Mas, de La Grappinière ou de Salengro-Cavellini ? Humm… comment dire… Le passeport culturel ? Le quoi ? Ça viendra sûrement avec le lieu d'éducation à l'image ou le lieu d'exposition des arts plastiques ! Les nouveaux équipements sportifs au Sud et au Village, bon… On pourrait rajouter le nouveau plan d'occupation commercial et artisanal, les nouveaux équipements sociaux au Mas et au Sud, le suivi de la Zone Franche Urbaine, la Maison de Quartier, la Maison des Sportifs, la Maison des Étudiants, la Maison de la Culture et la Vie Associative (décidément, on devait en faire des maisons!), la Commission Locale pour l'Insertion,… N'en jetons pas plus !
Alors bien sûr, il y a un bilan, en quelque sorte, j'y reviendrai. Mais ce « bilan » ne répond pas à un principe de base, en démocratie : le respect de l'engagement pris devant le peuple souverain.
Alors bien sûr, le principe de réalité fait qu'un projet évolue sur les marges. Mais dans le cas, nous avions affaire à une équipe rodée, en poste depuis des dizaines d'années, qui savait donc ou devait savoir ce qui était possible et ce qui n'était que de la communication électoraliste. Mais dans le cas, nous avions prévenu que ce programme n'était pas plausible donc seulement de la communication électoraliste. Nous n'aimions pas les Vaudaises et les Vaudais, nous avaient-ils alors répondu. Nous les aimions assez pour ne pas leur mentir, nous les respections et les respectons c'est pourquoi nous nous refusions et nous nous refusons, en guise de tract de campagne, à des promesses démagogiques, impossibles à tenir. Voilà ce que ne veut pas dire le « bilan » de l'actuelle équipe municipale, mais que nous dit le bilan de ses 123 promesses de campagne en 2008…