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#VaulxEnVelin - BeÏt Sahour, #Palestine: un jumelage d'égal à égal, dans le respect

Publié le par Stéphane GOMEZ

Madame la Maire,

Mesdames et Messieurs les Élus,

Chers Vaudaises et Vaudais,

 

Comme l'ensemble des élus de la majorité, les élus Socialistes et Républicains se réjouissent de la signature de ce jumelage avec la ville palestinienne de Beït Sahour.

 

Depuis de nombreuses années, notre Ville est engagée dans des jumelages, qui -avant 1989- relevaient dans le choix des villes d'une vision plus partisane.

 

Depuis 2014, nous nous sommes attelés à redonner corps et sens à ces jumelages, prenant contact avec Montedoro en Italie, renouant des liens avec Bölhen en Allemagne, amplifiant les liens avec Artik en Arménie, les développant avec Beït Sahour avec qui -en 6 ans de pacte d'amitié- il n'y avait eu comme action officielle qu'une visite de jeunes Vaudais.

 

Nous sommes allés plus loin, en travaillant avec le tissu associatif vaudais, pour porter un jumelage avec Ponte da Barca au Portugal en 2019 et nous finalisons un jumelage avec Mazarron en Espagne. D'autres jumelages sont en projet, mais il ne me revient pas d'aller plus en avant ce soir.

 

En 2008, l'exécutif de l'époque faisait le choix de signer non pas un jumelage mais un pacte d'amitié avec la Ville cisjordanienne de Beït Sahour.

 

Un pacte d'amitié est une formule plus large, qui ne comporte aucune réalité juridique, aucune obligation et ne vaut donc pas juridiquement reconnaissance. Là où le jumelage est légalement encadré, le pacte d'amitié ne l'est pas ; on peut le signer avec qui on le souhaite, comme on le souhaite, sans aucun engagement. C'était le cas.

 

Avec l'officialisation de ce jumelage, c'est donc une erreur (certains pourraient parler de « faute ») que nous corrigeons. Il en va de l'amitié comme de l'amour : il ne faut pas que des mots, il en faut aussi les gestes. Avec le pacte, certains avaient dit les mots d'amitié, ceux qui s'envolent dans le vent ; avec ce jumelage, nous, nous faisons les gestes qui comptent, qui nous ancrent.

 

Nous faisons ces gestes qui comptent dans la continuité : depuis 2014, nous avons reçu des délégations de toutes les équipes municipales successives, en attendant que la situation géopolitique nous permettent de leur retourner la politesse. Nous avons surtout approfondi les échanges.

 

Nous le faisons sans morgue, sans arrogance. Nous ne disons pas, depuis la France ce dont les Palestiniens, ce dont les citoyens de Beït Sahour ont besoin, ce qu'ils veulent.

 

Quand l'Arménie a subi les effets de la guerre menée par l'Azerbaïdjan, nous n'avons pas dit au Maire d'Artik ce qu'il devait faire, ce qu'il voulait : nous l'avons contacté, nous lui avons demandé ses besoins, nous y avons répondu.

 

Dans le drame que connait aujourd'hui toute la Palestine, nous n'avons pas dit au Maire de Beït Sahour ce qu'il devait faire, ce qu'il voulait : nous l'avons contacté, nous lui avons demandé ses attentes, nous y répondons.

 

Un jumelage, c'est une relation d'égal à égal. Le temps des pères blancs missionnaires colonisateurs est fini.

 

C'est aussi une relation en responsabilité. Nous connaissons tous la situation dramatique de la Palestine, depuis des dizaines d'années, son combat légitime pour la reconnaissance d'un État, une reconnaissance d'un État palestinien que naturellement nous soutenons. Nous connaissons tous la situation extrême actuelle, notamment dans la Bande de Gaza mais pas seulement. Les drames et les crimes du conflit actuel, débuté le 7 octobre 2023, alertent nos consciences, c'est légitime.

 

Ce n'est malheureusement pas le seul conflit sanguinaire qui ravage notre monde actuel. Nos pensées continuent d'aller vers toutes les victimes au Proche et au Moyen-Orients, vers toutes les victimes à travers le monde, de toutes les guerres et de tous les drames, dans la solidarité, l'espérance et le respect.

 

On ne bat pas le tambour de sa renommée sur le sang des peuples. Celles et ceux, silencieux sur bien d'autres drames, qui n'agissent et ne réagissent que lors d'un écho médiatique, oubliant lâchement les autres victimes ; celles et ceux qui n'agissent et ne réagissent non pas par des faits mais par les mots, des tribunes égotistes sur les réseaux sociaux, ceux-là hiérarchisent les souffrances et le sang en fonction de leurs calculs nombrilistes. Ceux-là déshonorent les victimes.

 

Dans tous les drames, notre majorité a été cohérente et continue. Celle d'une solidarité sans hiérarchie, d'une solidarité dans le cadre légal, d'une solidarité dans la dignité et le respect de toutes les victimes.

 

C'est donc en cohérence que ce soir c'est un jumelage que nous officialisons avec Beït Sahour, non plus un simple pacte d'amitié. C'est un acte concret de solidarité construit entre égaux, sans misérabilisme moralisateur, un acte qui dira que l'amitié entre la France et la Palestine, Vaulx-en-Velin et Beït Sahour est une réalité concrète, solidaire et dans le respect.

 

Dans le contexte dramatique de la Palestine, les élus Socialistes et Républicains voteront sans réserve et avec solennité et respect ce jumelage de notre Ville avec celle de Beït Sahour.

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