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Des noms pour dire que nous voulons vivre ensemble

Publié le par Stéphane GOMEZ

Madame la Maire,

Mesdames et Messieurs les Élus,

Mesdames et Messieurs, chères Vaudaises et chers Vaudais,

 

Avec ces dénominations de rues -ces nouvelles dénominations de rues !-, nous continuons à dire la ville qui se fait, que nous construisons, que nous construisons urbanistiquement bien sûr mais aussi mémoriellement, la ville que nous partageons.

 

Avec les nouvelles rues des Dames de la Cabane et Marie-Émilie Antoine Vëy, nous parlons de 2 projets urbains concertés en Conseil de Quartier -au Village et à Dumas-Chenier-, 2 projets avec des formes urbaines et d’habitats différentes (de la maison au collectif), avec des espaces en pleine terre généreux ou des matériaux bio-sourcés toujours au-delà du réglementaire, avec une offre diverse de logement du locatif intermédiaire à l’accession libre en passant par l’accession sécurisée, pour que chacun et chacune puisse selon ses souhaits, besoins et possibilités s’inscrire dans un parcours résidentiel.

 

L’occasion de redire que la commune se construit, se développe, s’approfondit, avec bien sûr les travaux du tramway (malgré ceux qui font durant l'enquête publique environnementale une pétition construire de mensonges sur le tracé donc sur la précédente enquête publique, faisant comme s'« ils » ignoraient qu'un avis négatif alors bloquait le projet pour plusieurs années) mais aussi des espaces publics du Mas autour de la future place du marché et du grand parc que borderont les avenues Toussaint Louverture et Gisèle Halimi, avec les projets immobiliers qui accueilleront du logement bien sûr mais aussi des commerces, un bureau de Poste ou une crèche ou des locaux d’activité au Centre-Ville comme au Mas.

 

Avec ces noms, c’est aussi la ville des mémoires partagées que nous disons, celle du travail de mémoires (le travail de mémoires et non le devoir de mémoires), celles de mémoires vivantes et engagées.

 

Des noms de femmes, bien sûr, avec les Dames de la Cabane ou Marie-Émilie Antoine Vëy, des femmes qui ne sont pas des « épouses de… » ou des « filles de… », mais des femmes qui ont été engagées par elles-mêmes et que nous honorons en leur titre. L’Histoire et nos sociétés peuvent avoir oublié les femmes, mais l’Histoire comme nos sociétés ne se sont pas faites sans les femmes, même si parfois elles se sont faites contre elles.

 

Des noms aussi de migrations, de l’exode rural ou de migrations plus lointaines, de l’Allier ou de Savoie à l’Andalousie ici, pour redire que notre commune s’est construite des parcours de celles et ceux qui viennent d’ici et qui viennent d’ailleurs, d’enracinements anciens (très anciens parfois) et d’enracinements récents, et d’exodes, d’exode rural, d’exode économique ou d’exodes politiques, de ruptures et déchirements, mais toutes et tous nous avons refait racines et toutes et tous ensemble nous pouvons dire que « Vaulx c’est nous », que nous ayons été d’ici ou d’ailleurs, nous sommes aujourd’hui Vaulx-en-Velin et que « Vaulx-en-Velin, c’est notre avenir ».

 

Des noms, enfin, qui disent l’engagement dans notre société, dans la Résistance bien sûr avec Marie-Émilie Antoine Vëy et Augustin « Tintin » Garcia, et plus largement un engagement social dans la recherche et la démarche scientifiques pour le bien commun (une démarche scientifique plus que jamais nécessaire dans ces temps de complotismes et de fake news) ou avec la maternité, la naissance donc la vie dans le soucis de l’autre, du bien être des enfants et des mères, l’accompagnement des couples et des familles.

 

Les élus Socialistes et Républicains voteront naturellement cette délibération qui dit la ville qui se fait, la ville que l’on fait, une ville du bien commun, du partage, une ville dans laquelle on vit ensemble quand d’autres veulent nous faire vivre face à face ou les uns contre les autres. Dans son discours du 31 mars 1968, Martin Luther King disait que « nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir ensemble comme des idiots ». Bien plus nous voulons dire que nous voulons vivre ensemble, comme des frères et des sœurs !

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