Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

"La France", en s'abattant...

Publié le par Stéphane GOMEZ

Madame la Ministre Hélène GEOFFROY, Maire de Vaulx-en-Velin, Vice-Présidente de la Métropole de Lyon.

 

Monsieur Juan LOPEZ HERRERA SANCHEZ, Consul d’Espagne,

 

Monsieur Levon DAVTYAN, Consul de la République d’Arménie,

 

Monsieur Christian DAUDEL, Consul honoraire de Moldavie,

 

Monsieur Cotrau ALEXANDRU, Représentant Madame la Consule de Roumanie,

 

Madame Nicole VALOTTO, Représentante de Monsieur le Consul Général d’Italie,

 

Madame Anissa KHEDER, Députée du Rhône,

 

Monsieur le Vice-Président Yves Ben ITAH, Représentant le Président de la Métropole de Lyon

 

Mesdames et Messieurs les élus et anciens élus,

 

Monsieur Maurice ODIARD, Président Départemental de l’Union Française des Anciens Combattants du Rhône,

 

Monsieur Robert GEA, Président de la section de Vaulx-en-Velin de l’Union Française des Anciens Combattants,

 

Mesdames et Messieurs les représentants des Associations du Comité MANOUCHIAN,

 

Mesdames et Messieurs les représentants des Associations d’Anciens Combattants, de Résistants, de Déportés et leurs familles et amis,

 

Mesdames et Messieurs les représentants des Associations arméniennes, polonaises, italiennes, roumaines, moldaves,

 

Mesdames et Messieurs les porte-drapeaux,

 

Mesdames et Messieurs de l’association musicale du Chœur du souvenir,

 

Mesdames et Messieurs, Chers amis,

 

Dans les frimas de février, nous nous retrouvons encore, nombreuses et nombreux, pour honorer les femmes et hommes dont les portraits fatigués, les traits tirés, ont orné des murs de France de 1944.

 

Le 21 février 1944, à l’Ouest de Paris, au Mont Valérien, 22 membres du groupe Manouchian tombèrent sous les balles de l’occupant nazi ; Olga BANCIC sera décapitée à Stuttgart le 10 mai suivant.

 

Ils ne furent pas les 1ers dont le sang rouge fut versé par les mains grises de l’occupant nazi et des collaborateurs soumis. Ils ne furent pas les 1ers, ils ne seront pas les derniers, victimes de la haine, celle des Nazis, celles des Collaborateurs.

 

Dans son aveuglement, l’hydre fit placarder sur les murs tristes de nos villes et de nos villages, une affiche, rouge, barrée du mot « terroristes ». Sur ces affiches, rouges, les mains anonymes des Résistants, de celles et ceux qui continuaient à incarner la flamme éternelle de la France, de la République, cette flamme que la nuit de l’Occupation et de la Collaboration ne pouvait éteindre ; sur ces affiches, rouges, les mains anonymes des Résistants, de celles et ceux qui continuaient à incarner la flamme éternelle de la France, de la République, écriront la réalité, la vérité de ce qu’ils furent : « Morts pour la France ».

 

Quand certains, quand certaines, perdus dans les brouillards d’idéologies obtuses et les brumes de la haine, phantasment sur un prétendu remplacement, qu’ils n’oublient pas -nous nous n’oublions pas!- que dans les brumes de notre Histoire, celles et ceux qui, il y a 80 ans, portaient dans la nuit les lanternes qui devaient éclairer notre avenir, nous n’oublions pas que celles-là, que ceux-là se prénommaient Olga ou Celestino, Szlama ou Spartaco, Armenak ou Roger, Wolf ou Missak. Le hasard les avait faits Français, Arméniens, Polonais, Roumains, Moldaves, Italiens, Allemands ou Espagnols, leur chemin les avait amenés à être la France qui se tient debout quand d’autres choisissaient de se mettre à genoux, préféraient ramper, ils étaient la France qui se tient debout, ils étaient la République, ils étaient la Nation, 80 ans après ils sont encore et resteront la France.

 

Dans quelques minutes, lorsque des élèves du Lycée des Canuts égrèneront les noms des membres du groupe Manouchian, tombés, après chaque nom retentiront 4 mots simples et clairs : « morts pour la France ». Olga ou Celestino, Szlama ou Spartaco, Armenak ou Roger, Wolf ou Missak, que le hasard avait faits Français, Arméniens, Polonais, Roumains, Moldaves, Italiens, Allemands ou Espagnols, tous sont morts pour la France.

 

Notre rencontre ce jour, cette commémoration, n’est donc pas un temps de l’entre soi ou du repli, ce n’est pas un moment privé ou réservé d’un groupe. Cette commémoration, l’Histoire du groupe Manouchian sont un temps qui s’inscrit dans le calendrier républicain ; ces noms et ces visages de l’Affiche Rouge appartiennent à notre Histoire nationale et nous ne laisserons pas des falsificateurs de l’Histoire et des idéologues mortifères les remplacer dans notre mémoire collective, leur dénier la place qui est la leur par le prix du sang versé. Ces visages de l’Affiche Rouge appartiennent à notre Histoire nationale et aujourd’hui nous continuons à porter leur souvenir vivant dans notre mémoire collective et dans nos cœurs.

 

Commenter cet article