Le goût de la perfection

Madame la Maire,
Chers Collègues,
Mesdames, Messieurs,
Le Compte Administratif 2018 aurait du être le dernier voté sur le mandat. La crise sanitaire et le report du 2nd tour de l'élection municipale au dimanche 28 juin prochain nous amènent à cette situation inédite de voter aussi ce Compte Administratif 2019 avant le renouvellement du Conseil Municipal.
Nous avons eu le Débat d'Orientation Budgétaire -2 fois!-, le débat sur le Budget Primitif va suivre, l'occasion à chaque fois -et parce que sur ce mandat nous avons proposé des documents denses, clair et honnêtes (des documents certes techniques, parce que contrairement à ce que vient de dire un élu de l'opposition, nous ne croyons pas que les Vaudaises et les Vaudais sont des idiots qui ne pourraient pas comprendre un document complexe!)- l'occasion à chaque fois de largement évoquer les questions financières et la bonne tenue des finances de la Ville de Vaulx-en-Velin. Aussi pour ce CA je réduirai l'intervention des élus Socialistes et Républicains Vaudais à l'essentiel.
1/ Les dépenses de fonctionnement.
Quelques mots, d'abord, sur les dépenses de fonctionnement pour 2019 : elles ont été à un peu moins de 74,7M€ soit une stabilité notable et alors que les recettes de fonctionnement sont elles de 83,3M€.
Sur le champs du Pacte de Cahors, les dépenses ne progressent que de 1,21% alors que la contractualisation nous permettait une augmentation jusqu'à 1,46% pour tenir compte de l'évolution des coûts mais aussi de la hausse de la population qui provoque mécaniquement des dépenses supplémentaires.
On peut discuter de la contractualisation, toujours est-il qu'elle était là en 2019, qu'elle s'appliquait. On peut la discuter mais elle dit aussi clairement -l'État dit ainsi clairement!- que nous avons tenu nos dépenses de fonctionnement. Et c'est une bonne chose, car derrière ce maintien des dépenses de fonctionnement, il y a l'argent des Vaudaises et des Vaudais : il ne faut pas seulement dire qu'il faut résister, qu'il faut dépenser plus par dogme de la dépense publique, vous devez dire quel argent vous dépensez !
Le refus de la contractualisation (que défendent les oppositions), c'était l'effet ciseaux : plus de dépenses et moins de recettes par l'État ! C'était la double peine pour les Vaudaises et les Vaudais, ça aurait été moins de services publics pour les Vaudaises et les Vaudais.
En 2019, si DPV et DGF ont baissé de presque 200K€, la DSU a augmenté elle de près de 800K€ : ce sont à ces 800K€ qu'il aurait fallu renoncer si on avait écouté les Pythies qui appelaient à ne pas respecter la contractualisation.
Notons aussi qu'avec presque 2M€, la Dotation de Solidarité de la Métropole est en hausse de plus de 500K€.
Avec ces dépenses de fonctionnement contrôlées, nous sommes donc à la fois dans une maîtrise de la dépense et plus de soutien par l'État, donc dans une bonne gestion de l'argent du contribuable, de l'argent des Vaudaises et des Vaudais.
Si je reviens sur quelques éléments dans le détail, les charges de personnel augmentent de 1,67%, soit en raison de la hausse des effectifs scolaires et donc du personnel dédié, soit en raison de notre choix de continuer à augmenter le nombre de policiers municipaux, hausse du nombre de policiers municipaux contre laquelle les oppositions avaient votée.
Les charges courantes sont elles en légère baisse grâce à un suivi toujours précis et constant des dépenses quotidiennes ou grâce aux investissements pour une meilleure isolation pour réduire les flux.
Tous ces efforts et ce suivi nous permettent donc de nouveau d'être en-dessous d'une hausse structurelle mécanique des dépenses de fonctionnement, vers 2,5%, le tout sans remettre en cause le service rendu aux Vaudaises et aux Vaudais.
2/ Les dépenses d'investissements.
Si je poursuis, en 2019, les dépenses d'investissement sont restées à un niveau élevé à 35,7M€ pour moitié d'investissements courants pour entretenir et améliorer les équipements municipaux et le service aux Vaudaises et aux Vaudais, et pour 18,4M€ d'investissements structurels (ils étaient déjà à 18,7M€ l'année dernière), 18,4M€ de nouveaux investissements structurels avec notamment le lancement de la construction de l'École Katherine Johnson, des travaux préparatoires à l'École Odette Cartailhac ou l'avancée de la Médiathèque – Maison de Quartier Leonard De Vinci et encore les travaux sur l'accueil ou la Salle des Mariages de l'hôtel de ville, la rénovation du Plateau Rousseau ou le déploiement du réseau de vidéosurveillance. Ce sont aussi les budgets d'investissement des Conseils de Quartier, l'amélioration du réseau d'éclairage public ou les 1ers travaux de la rue de la République au Village pour en faire un espace de rencontre plus vert, plus accessible et apaisé pour les piétons, les cycles et les personnes à mobilité réduite, plus attractif pour les usagers et les commerçants. Relevons aussi les investissements dans le numérique scolaire dont on a pu voir durant la crise sanitaire et le confinement que c'était un engagement utile et d'anticipation.
Ces 18,4M€ d'investissements structurels ont été financés pour 5,5M€ par des subventions externes, ce qui permet de redire que notre ville -et c'est légitime- continue à bénéficier du soutien des autres Collectivités ou de l'État, si on a une Maire qui sait aller chercher l'argent, et avec Hélène GEOFFROY nous avons une Maire qui sait aller chercher cet argent.
Nous finançons ces investissements aussi par un niveau historiquement élevé pour notre Ville de l'épargne nette : 6,7M€ en 2019, contre 5,5M€ en 2018, contre surtout les moins de 3M€ de 2013 ! Sur ce mandat nous avons plus que doublé le taux d'épargne nette sur ce mandat.
Cette bonne gestion permet une hausse du niveau d'autofinancement à 8,2M€ en 2019, contre 7,3M€ en 2018 et 6M€ en 2017.
Cela permet d'avoir un recours très réduit à l'emprunt, moins de 2M€, et le maintien de la dette à moins de 72M€. Maintien de la dette en brut et même baisse de la dette par habitant : car on ne compare pas des niveaux de dette en absolu mais en relatif, ou alors les oppositions pourraient s'amuser à faire une comparaison avec le niveau de dette quand Vaulx-en-Velin était en bourg de quelques centaines d'âmes, forcément la comparaison leur serait mathématiquement favorable mais elle serait économiquement fausse. Il y a besoin de savoir ne pas lire les chiffres au 1er degré en comptabilité et si on veut gérer une Ville.
Cela ramène la capacité de désendettement à moins de 9 ans, une baisse, donc, comme nous l'avions par ailleurs annoncée l'année dernière lors du débat sur le Budget. Vous nous disiez alors que l'on coulait la Ville, vous nous disiez alors que nos chiffres étaient faux (rappelons que ces chiffres subissent le double contrôle de la Trésorerie Générale et du Contrôle de Légalité de la Préfecture) : la réalité des faits montre une nouvelle fois que les oppositions, au mieux se trompaient, au pire qu'elles nourrissaient démagogiquement et par des contre-vérités conscientes la polémique à visées électoralistes.
Que ce soit par ignorance ou que ce soit des contre-vérités volontaires, cela démontre que leurs auteurs ne sont pas à la hauteur de l'exigence qui est celle de servir l'intérêt général, de servir les Vaudaises et les Vaudais. Une opposition qui bidouille les chiffres lors de ses interventions ne mérite que de rester dans l'opposition.
La capacité de désendettement est à moins de 9 ans : c'est le taux le plus bas depuis 2 mandats alors que le niveau d'investissement, lui, n'a jamais été aussi élevé. Certains endettaient sans investir, nous nous investissons sans endetter.
Le taux de réalisation des dépenses d'investissements structurels s'élève cette année à 68%, il est en léger recul. C'est dès lors un sentiment mitigé : on aurait bien sûr préféré que cette année comme pour les précédentes sur ce mandat il reste aux environs de 75%. Mais soulignons que cette baisse modérée cette année est due uniquement à la défaillance d'une entreprise sur un début de chantier, ce qui a fait glisser les dépenses sur 2020 (mais aussi leurs financements : l'opération restera neutre pour les porte-monnaies des Vaudais). Enfin rappelons que l'opposition qui, comme élus ou comme agents de l'ancien Exécutif, nous avait elle laissé un taux de réalisation de moins de 40% est mal placée pour faire la leçon.
Nous avons eu sur l'ensemble du mandat une progression du taux de réalisation, du taux médiocre du Compte Administratif de 2013 aux taux bons ou très bons de ces dernières années.
3/ Un budget sincère pour une ville à vivre ensemble.
Nous avons investi cette année, et beaucoup. Dans l'éducation, dans la sécurité, dans la culture, dans le sport, pour la jeunesse, pour les personnes en situation de handicaps. Nous avons investi pour constituer des réserves foncières pour préparer l'avenir. Nous avons investi pour continuer à tisser une ville à vivre ensemble.
Nous avons investi sans augmenter la fiscalité communale, j'y reviendrai tout à l'heure quand nous voterons les taux communaux de fiscalité.
La ville bouge et se développe. Nous agissons et réalisons ce que nous nous engageons à faire, nous faisons bouger la ville, nous l'aidons à se développer.
Depuis des années, l'éternel procès en incompétence que nous font les oppositions dit qu'on ne fait pas et qu'en même temps nous inaugurons beaucoup, beaucoup trop. Ce n'est pourtant pas nous qui avions inauguré 2 fois -en pleine campagne électorale!- l'agrandissement du Planétarium, dont on a pu voir ensuite que la hausse des coûts de fonctionnement n'avait pas été anticipée dans le budget. Un jour ceux qui disent que nous n'avons rien fait tout en inaugurant nous expliquerons leurs contradictions. Un jour peut être aussi nous diront-ils pas seulement sur quoi ils sont « contre » mais surtout « pour quoi » ils sont, qu'est-ce qu'ils portent pour la commune. Ils abandonneront leurs discours négatifs et négateurs, ils nous diront ce qu'ils souhaiteraient faire, nous nous faisons, nous agissons pour nos concitoyens.
« Un réactionnaire est un somnambule qui marche à reculons » disait Franklin Delano ROOSEVELT. Ceux qui dans leurs discours dénient et détruisent ne sont rien d'autres que ces réactionnaires, qui voudraient faire reculer Vaulx-en-Velin pour se servir du délitement comme d'un marche-pied. Depuis 2014, nous avons remis Vaulx-en-Velin dans le sens de la marche, nous continuerons avec la même énergie et la même ambition collective pour les 6 ans qui viennent.
On peut être « contre » ce que nous faisons ; à défaut que les oppositions ne disent aux Vaudaises et aux Vaudais ce que pourraient être leurs actions, il est cependant difficile de dire que nous ne faisons pas.
Le Budget Primitif dit que nous voulons le faire, le Compte Administratif dit que nous le faisons.
« Il est un goût très difficile à satisfaire, c'est celui de la perfection » disait le même Franklin Delano ROOSEVELT, et à la perfection personne ne prétend mais tous nous devons vouloir y tendre dans le service que nous avons pour les Vaudaises et les Vaudais, car pour conclure avec le même, « la seule limite à notre épanouissement de demain sera nos doutes d'aujourd'hui » : laissons d'autres cultiver les doutes, nous nous continuerons à agir pour l'épanouissement des Vaudais et des Vaudais. Faisons « pour ».