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Tout homme est coupable quand il néglige les occasions de s’instruire

Publié le par Stéphane GOMEZ

Madame la Maire,

Chers collègues,

Mesdames, Messieurs,

 

Quelques mots sur la forme pour commencer. Mme la Maire, vous vous étiez engagée à cette communication et ce débat sur les difficultés connues par la fin de chantier de l'Équipement René Beauverie. Les élus Socialistes et Républicains, attachés à la même pratique de transparence que vous portez, avaient naturellement apporté leur soutien à votre proposition. Comme à chaque fois, cet engagement de transparence est suivi de faits.

 

Merci aussi à Kaoutar DAHOUM, adjointe à l'Éducation, qui a rappelé que vous aviez été présente, Mme la Maire, avec elle et Muriel LECERF adjointe aux Travaux, à l'école à chaque fois qu'il y a eu des difficultés, auprès des parents. Cela rappelle à une opposition absentéiste que les élus de cette majorité sont eux des élus de terrain.

 

Si l'on fait le lien avec la précédente communication, rappelons que le précédent Exécutif créait des comités de surveillance ou votait des subventions exceptionnelles conséquentes -plusieurs 10aines de milliers d'euros à chaque fois- sans rendre public les audits commandés ou les pièces explicatives. Alors cela ne gênait pas pourtant les élus des oppositions d'aujourd'hui, ceux qui travaillaient alors pour ces élus ou celles et ceux qui sont aujourd'hui leurs alliés objectifs. Ceux qui ne faisaient rien ou ne disaient rien alors nous reprochent aujourd'hui comme une ritournelle de ne pas assez faire ou de ne pas assez dire. Ou on invente ce que nous penserions, ce que nous aurions su, ce que nous aurions dit en interne ; je ne sais pas si c'est signe de médiocrité ou de désespoir, mais en tout cas c'est signe de ridicule. Je pourrai citer la maxime de François De La ROCHEFOUCAULT, « le ridicule déshonore plus que le déshonneur » mais pour ne pas paraître inopportun auprès des belles âmes je préférerai celle de Jean-Baptiste GRESSET lorsqu'il était encore poète badin: « Le ridicule est fait pour notre amusement ».

 

Sur le fond ensuite et surtout. Tout le monde connaît les aléas du chantier de l'Équipement. La communication en reprend les éléments clairement : la présence d'échelle et d'escabeaux sur le chantier, la présence d'échafaudages non conformes, la présence de déchets non ramassés, les protections sur la terrasse contre les risques de chutes non conformes et un mauvais contrôle de l'accès au chantier, qui aboutissent, malgré une mission SPS (Sécurité et Prévention de la Santé) dûment mandatée et rémunérée, à l'arrêt pendant plusieurs mois du chantier, alors que la partie « école » est terminée et pourrait être livrée. Plus grave et attristant, après la rentrée, une erreur humaine durant le chantier -reconnue par l'entreprise- entraîne un accident, un adulte blessé.

 

La décision de stopper le chantier, au-delà de retarder l'ouverture de l'école, a naturellement eu des conséquences financières que la Collectivité doit assumer. Le détail en est donné précisément, plus de 400K€. C'est toujours de l'argent dépensé en trop mais c'est aussi le prix de l'assurance pour qu'il n'y ait pas de doutes ou de craintes aujourd'hui et demain pour les enfants accueillis dans l'école, la crèche ou l'EAJE.

 

Ces dépenses ne nous font cependant pas sortir de l'autorisation de programme votée en début de mandat, démontrant une opération qui reste financièrement maîtrisée, bien négociée en amont comme en aval, bien négociée y compris pour les négociations complémentaires conséquences de la fermeture du chantier décidée par un inspecteur du travail puis son prolongement.

 

Il aurait naturellement été préférable de pouvoir économiser ces sommes mais au moins et surtout la maîtrise financière du dossier a permis de rester dans l'autorisation de programme votée à l'unanimité par les élus (oui, à l'unanimité, car à l'époque les oppositions, quand elles daignaient venir en Conseil Municipal -ce qui était rare-, votaient encore pour créer des écoles sur Vaulx-en-Velin, ce n'est que maintenant qu'elles s'opposent aux équipements publics proposés aux votes dans l'intérêt général, dans l'intérêt des Vaudaises et des Vaudais : il faut bien s'inventer des justifications avant les prochaines élections). L'autorisation de programme votée par tous les élus présents est donc et reste respectée.

 

Le dernier point est celui des courriers envoyés et non réceptionnés. Cela laisse interrogatif, car aurait probablement pu aider à limiter les effets qui suivront de leur non-communication. Plus personne n'ignore la situation de 2014, avec des semaines, avec des mois de courriers en instance, en attente. La mise en place d'une nouvelle procédure de traitement du courrier a été la réponse à cette difficulté ancienne. Elle n'a malheureusement pas été opérationnelle à temps. On pourrait aujourd'hui rechercher le lampiste, chercher qui était à ce moment là à l'enregistrement, pour lui faire porter toute la faute comme le fait ce soir l'opposition qui demande qui est la personne responsable pour ouvrir le courrier. Ce ne serait pas un état d'esprit conséquent, il vaut mieux, à non sens, accepter la situation comme elle fut, et avec cette communication et ce débat considérer le passé comme clos et le présent déjà tourné vers l'avenir.

 

Comme l'énonçait Jean JAURÈS, « tout homme est coupable quand il néglige les occasions de s’instruire qui lui sont offertes » (Morale prolétarienne et humaine, 1909), et naturellement cette occasion doit nous instruire collectivement pour nos prochains chantiers, les 2 écoles au Sud qui vont être lancées avant celle du Village, l'équipement sportif ou l'EHPAD au Village, la Médiathèque – Maison de Quartier ou la Maison de la Création au Mas, l'équipement mutualisé au Centre. Les chantiers ne manquent pas pour continuer à développer notre commune, pour continuer à développer Vaulx-en-Velin.

 

Car c'est ce qui reste et ce qui doit rester aujourd'hui, c'est une ville qui avance, ce qui reste c'est un bel équipement, c'est une belle école, qui satisfait parents et enfants. Comme répondant avec justesse par anticipation à Jean JAURÈS pour qui « l’éducateur qui prétendrait façonner celui qu’il élève ne ferait de lui qu’un esprit serf » (Discours à la Chambre des Députés, 21 janvier 1910), Victor HUGO déclamait que « Les maîtres d'école sont des jardiniers en intelligences humaines » : avec le Groupe Scolaire René Beauverie, ils disposent aujourd'hui d'un beau jardin où cultiver les plus belles plantes, les plus belles intelligences. Vaulx-en-Velin se développe, les Vaudaises et les Vaudais avancent, c'est ce que les élus Socialistes et Républicains avec les Vaudaises et les Vaudais retiennent : notre ville a une nouvelle école, notre ville a un nouveau jardin de l'intelligence humaine…

 

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