Nous allons nous vivre notre vie dans notre vraie ville.

Madame la Maire, chers collègues,

C'est avec un double titre et une double satisfaction que je peux m'adresser à vous sur cette délibération du Contrat Triennal Rhône – Vaulx-en-Velin, en tant que Conseiller Général du canton de Vaulx-en-Velin et -en ce qui nous concerne ce soir au Conseil Municipal- comme adjoint à la Maire de Vaulx-en-Velin, délégué à la Politique de la Ville. C'est à ce double titre que j'ai pu suivre ce contrat triennal entre le Conseil Général du Rhône et notre Ville, c'est à double raison que je suis satisfait de l'aboutissement de ce dossier.

Ce contrat, à vrai dire, nous renvoie quelques mois plus tôt lorsque, alors que je ne pouvais pas siéger et donc répondre et argumenter, j'ai eu le droit à des attaques ad nominem sur la précédente version du contrat, sur le sens des mots « incapacité » et « incompétence ». Ce soir, tous les protagonistes concernés peuvent siéger s'ils le souhaitent et donc donner leurs raisons et s'expliquer sur le sens des mots qu'ils avaient employé et confondu.

Pour ma part, mes raisons et mes explications n'ont pas changé. Oui, il y a un an, l'ancien Exécutif était dans l'incapacité de proposer dans le même délai que les autres Communes du département un contrat finalisé, ou alors Vaulx-en-Velin n'aurait pas été la seule commune à voter en Conseil Municipal son contrat en janvier dernier, après toutes les autres villes du Rhône et opportunément en pleine campagne électorale. Oui, nous avons été en capacité nous, en 6 mois, de réorienter ce contrat pour qu'il soit voté en termes conformes par le Conseil Municipal ce soir, par le Conseil Général en décembre prochain et donc avant la création de la Métropole, en termes conformes et sans perte d'un seul centime d'euro de l'enveloppe qu'avait, en son temps, négocié Hélène GEOFFROY comme conseillère générale.

Nous y sommes parvenu car immédiatement nous sommes entrés dans une logique partenarial et de dialogue avec nos partenaires, tous nos partenaires, plutôt que d'expliquer que la situation particulière qui serait celle de notre commune nécessiterait encore et toujours un traitement particulier hors règles habituelles. Nous nous sommes inscrits dans le droit commun, celui qui rythme la vie de nos partenaires institutionnels, nous avons été alors en capacité d'agir avec eux, pour notre ville et dans l'intérêt de ses habitants.

Pour ma part, mes raisons et mes explications n'ont pas changé. Oui, nous avons été en capacité, en 6 mois, de réorienter le projet de ville, pour qu'il s'inscrive au mieux dans le projet que nous avons partagé avec les électeurs et pour lequel ils nous ont élu ! On peut s'étonner dans la presse de l'absence de projets de notre majorité, encore faut-il être en commission de travail pour voir ces projets et la réorientation de notre vision en partage de Vaulx-en-Velin.

Notre projet de ville, ce n'est pas la ville bling-bling des grands projets déconnectés du quotidien des Vaudaises et des Vaudais. Notre projet de ville, c'est celui de la ville à vivre ensemble, avec des équipements de proximité pour vivre la ville ensemble et faire la ville ensemble.

Jean-Paul SARTRE disait que « Ce n'est pas dans je ne sais quelle retraite que nous nous découvrirons : c'est sur la route, dans la ville, au milieu de la foule, chose parmi les choses, homme parmi les hommes ». Elle est là, notre ville, celle où hommes parmi les hommes, nous pouvons nous découvrir. Nous n'avons pas de mauvaise pudeur ou de fausses honte à dire que nous préférons l'école qui rassemble enfants et parents et qui instruit, à la grandiloquence des apparences qui éloignent.

Ou pour le dire autrement avec Oscar WILDE qui aimait moquer les convenances en disant que « la vraie vie est si souvent celle qu'on ne vit pas », nous allons nous vivre notre vie dans notre vraie ville.