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IL N'Y A PAS QUE LE PACS QUI DATE DU SIÈCLE DERNIER...

Publié le par Stéphane GOMEZ

Une trilogie c'est mieux quand c'est en 3 parties, donc 3ème volet de la série d'articles sur la Marche 2011, avec un moment d'autopromotion et le discours de lancement de la Marche lyonnaise, le samedi 18 juin dernier.


Ce mardi, une proposition de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe a été rejetée par la majorité parlementaire UMP - Nouveau Centre.


Ce faisant, une large partie des députés de Droite a ainsi suivi la position du Garde des Sceaux, Michel MERCIER, également président du Conseil Général du Rhône. Celui-ci s'est permis de prétendre, de manière totalement anachronique, que le mariage « reste une institution, à la base de la cellule familiale » ; pour lui et tous ceux qui l'ont suivi, la famille reste un homme, une femme et des enfants, et non pas un projet de vie construit par 2 personnes qui s'aiment.

 

Pour Michel MERCIER existe « cet équilibre » entre les différentes unions, qui « doit être préservé ».

 

Ainsi, Michel MERCIER et le Gouvernement renvoient à la face de centaines de milliers de gais et de lesbiennes que leurs couples sont des couples différents, que leurs amours sont des amours différentes, inégales, hors normes, anormales!


Ainsi, la majorité parlementaire et le Gouvernement assument jusqu'au bout de renier avec l'accord tacite du Président de la République les promesses de campagne du candidat Nicolas SARKOZY, qui s'était engagé -propositions pourtant déjà minimalistes- qui s'était engagé à améliorer le PaCS et la situation juridique des diverses familles avec un statut du beau-parent, qui existent, qui sont là, quelque soit l'aveuglement, quelque soit l'autisme de certains législateurs.


Ainsi, la dernière avancée significative de droits pour les LGBT reste le PaCS, reste le PaCS voté en 1999, reste le PaCS voté au siècle dernier.


Aujourd'hui, il n'y a pas que le PaCS qui date du siècle dernier!


Ce débat à l'Assemblée Nationale pour le mariage pour tous a été de nouveau l'occasion de propos inacceptables, insultants, qui remettent en cause tout l'engagement théorique contre les discriminations de la majorité parlementaire et du Gouvernement qui ont opté pour une condamnation molle quand le président de la République préférait lui s'enfermer dans un silence complice.

La députée Brigitte BAREGES, dans une outrance digne des pires stupidités intellectuelles, s'est crue autorisée à comparer l'ouverture du mariage aux homosexuels à une union zoophile.


Nous n'oublions pas Philippe MEUNIER, député du Rhône, qui demande avec le soutien de Jacques MYARD qui dénonçait en janvier dernier la « perversion homosexuelle », qui demande la démission de la ministre des Solidarités dont le seul défaut est d'avoir des valeurs qui l'ancrent en 2011 plutôt qu'au siècle passé!


Et bien sûr, nous ne manquerons pas d'avoir une huée d'indignation pour Christian VANNESTE, qui ne sait pas comment mieux exister qu'en étalant à longueur de provocation sa haine homophobe et transphobe, comparant les personnes LGBT à des aberrations anthropologiques uniquement préoccupées par leur plaisir sexuel.


2012 marquera les 30 ans de l'abolition du délit d'homosexualité, certains semble avoir juridiquement 30 ans de retard, et beaucoup plus encore philosophiquement!

 

Nous ne sommes pourtant pas désespérés d'un tel étalement de bêtise.

 

Notre mobilisation d'aujourd'hui, pour l'égalité, pour la visibilité, pour le droit à la transgression, est une réponse dont nous n'avons pas à douter qu'elle accable tous les propagateurs de haine. Regardons-nous : nous sommes gais, ils sont tristes. Nous sommes gais car notre combat est celui de l'optimisme conquérant.


Nous sommes gais car nous ne sommes pas là pour demander l'égalité des droits, car l'égalité des droits ne se demande pas, l'égalité des droits s'exige, l'égalité des droits s'obtient.


Aujourd'hui, nous exigeons l'égalité des droits, aujourd'hui nous refusons que des individus, que des citoyens soient traités en citoyens de seconde zone, en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.


En ce 18 juin, nous lançons cet appel pour une égalité immédiate des droits: ouverture du mariage aux couples de même sexe, reconnaissance de l'homoparentalité sous toutes ses formes, de la reconnaissance du 2nd parent social à la gestation pour autrui encadrée en passant par l'ouverture du droit à l'adoption et à la procréation médicalement assistée, reconnaissance claire et non-ambiguë de la trans-identité, en mettant fin à toutes les procédures humiliante qui rythme le parcours transitionnel des trans, à commencer par la psychiatrisation, et en facilitant enfin leur changement d'état civil pour qu'il corresponde à leur identité de genre. Nous voulons aussi que les couples binationaux homo ou trans ne soient plus traités avec suspicion, en même temps que nous exigeons que la France, fidèle à ses valeurs républicaines, soit une terre d'accueil pour tous les homosexuels et les trans persécutés à travers le monde en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.


En ce 18 juin, nous lançons cet appel pour une égalité immédiate des droits et nous lançons un avertissement à tous les partis, à tous les candidats à l'élection présidentielle puis aux élections législatives.

Aujourd'hui, nous avons marché; demain, nous voterons.


Les élections de 2012 ne se feront pas sans nous, elles ne se feront pas sans les lesbiennes, les gais, les bis et les trans, elles ne se feront pas sans tous les citoyens décidés à lutter contre les discriminations et pour l'égalité des droits.

 

Aujourd'hui, nous avons été des milliers à marcher à Toulouse, Caen, Biarritz et Angers. Aujourd'hui, nous serons sûrement plus de 12 000 à marcher dans les rues de Lyon. Du 21 mai au 9 juillet prochain, nous serons plus d'un million à marcher dans 17 villes de France, plus d'un million d'homos et d'hétéros, de trans et de bio, d'hommes et de femmes, de jeunes et de vieux, de toutes origines sociales et de toutes origines ethniques, de toutes philosophies, nous sommes plus d'un millions à dire : nous exigeons l'égalité,

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