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GLIÈRES - HONGRIE - VAULX (intervention pour la réunion publique du vendredi 25 mai 2012)

Publié le par Stéphane GOMEZ

La Fédération du Rhône de la Ligue des Droits de l’Homme se réjouit de participer à cette initiative « Hongrie – Vaulx-en-Velin – Plateau des Glières ».

 

La Ligue des Droits de l’Homme, plus vieille association de défense des droits de l’Homme au monde, estime –par son histoire- que le contexte dans lequel s’inscrit le combat pour l’égalité et la dignité n’est jamais neutre.

A ce titre, elle se définir clairement comme républicaine.

 

La Ligue des Droits de l’Homme estime que les libertés pour lesquels elle se bat, pour les défendre et les approfondir, ne se détache pas des moyens par lesquels y parvenir, notamment la justice sociale.

Pour elle, les libertés publiques ou politiques ne sont que formelles, s’il n’y a pas l’égalité sociale qui en permet l’exercice.

La Ligue des Droits de l’Homme proclame en conséquence clairement que la justice sociale est un droit fondamental et inaliénable des Hommes.

 

C’est à ce double titre que la Ligue des Droits de l’Homme s’est toujours reconnue, depuis sa mise en place, dans le rassemblement sur le Plateau des Glières, autour de l’esprit du programme du Conseil National de la Résistance.

Ce programme, ce projet de société, faisait le lien entre la forme républicaine du régime, la démocratie et un projet de société alliant libertés politique et justice sociale. Ce programme du CNR aurait pu être signé par le président de la Ligue des Droits de l’Homme, Victor BASCH, si celui-ci n’était pas tombé sous les balles des miliciens alliés de l’occupant nazi.

 

C’est aussi à ce double titre que la Ligue des Droits de l’Homme se reconnaît dans le combat qui se mène aujourd’hui en Hongrie, où la République dans sa forme et dans son contenu est aujourd’hui remise en cause par un pouvoir autoritaire qui pose aujourd’hui les outils pour que non seulement l’alternance démocratique ne soit plus possible mais aussi pour que tous droits politiques et sociaux soient abolis.

 

Tout cela nous inquiète.

 

Tout cela, nous devons le dénoncer et plus encore nous donner les moyens de la solidarité internationale pour faire reculer le pouvoir xénophobe et autoritaire qui s’installe.

 

Nous devons aller plus loin, là en Hongrie, en Europe, ailleurs dans le monde, et ici en France.

C’est le sens de la campagne « Pacte Citoyen », lancée depuis 2 ans par la Ligue des Droits de l’Homme et plusieurs dizaines d’associations, pour dénoncer, mais aussi proposer.

Nous considérons qu’aujourd’hui nous sommes unis sur ce que nous ne voulons pas ou plus. Mais que cela ne suffit plus : il faut dire aussi ce que nous voulons, ce qui nous rassemble, retrouver ainsi l’esprit du Conseil National de la Résistance, qui, au-delà des clivages partisans et idéologiques, définissait ce qui devait rassembler tous les Républicains, pour tendre ensemble vers une société humaniste et progressiste, pour faire ensemble Nation.

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