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CONTRE UN GOUVERNEMENT SOURD, LA RUE PARLE TOUJOURS PLUS FORT!

Publié le par Stéphane GOMEZ

 

Mon article pour la revue académique du SNES, pour la mobilisation sur les retraites....

 

FACE A UN GOUVERNEMENT FEBRIL...

Après avoir fait voter à la hussarde son plan de réforme des retraites le mercredi 22 septembre, ne respectant pas à l'occasion le règlement intérieur de l'Assemblée Nationale, le président de la République communiquait dès le jeudi 23 septembre au matin, avant la majorité des manifestations, sur le « déclin » du mouvement social et « l'adhésion » des Français à son projet régressif.

 

La fébrilité de l'Elysée montre l'impasse de la majorité actuelle sur la question des retraites. Empêtrés dans l'affaire Woerth – Bettencourt qui n'en finit pas, l'augmentation in-assumées des impôts sous fond de bouclier fiscal et de recul des dépenses sociales ou d'éducation, la hausse du chômage et de la précarité (échec économique et social s'ajoutant à l'échec sur la sécurité, et à l'effondrement moral, avec la chasse aux étrangers et les discours populistes aux relents d'amalgames xénophobes), Nicolas SARKOZY et son Gouvernements redoutent plus que jamais le rapport de force sociale.

 

LA MOBILISATION S'AMPLIFIE.

Après 2 journées de grèves et d'actions inter-professionnelles depuis la rentrée, l'ampleur des manifestations de ce samedi 2 octobre a démontré, quoi qu'osent affirmer les déclarations élyzéennes, que le rejet à ce projet de régression sociale ne se limitait pas aux plus de 3 millions de manifestants de fin septembre. Les cortèges denses de cette action de week-end sont parvenus à afficher l'élargissement de la mobilisation auprès de secteurs habituellement moins mobilisés. Dans le même temps, l'annonce simultanée des 2 dates, du samedi 2 octobre et du mardi 12 octobre, soulignait la solidité du front syndical (au-delà des questions de positionnement propres qui amènent certains syndicats à « participer sans signer ») et l'inscription de la mobilisation dans la durée pour contraindre le Gouvernement à reculer.

 

Le SNES, favorable -pour ne pas permettre à la pression de se relâcher sur le Gouvernement- à un calendrier de mobilisation plus rapproché que celui finalement choisit par l'inter-syndicale, investira pleinement la journée du 12 octobre, en appelant les collègues à faire grève et à rejoindre les cortèges de manifestants. En pleines discussions au Sénat, il faut continuer à imposer un rapport de force et démontrer que les salariés restent résolument hostiles à ce projet qui épargne les revenus de la finance et font porter l'effort sur les seuls salariés.

 

L'EDUCATION NATIONALE AU COEUR DE LA MOBILISATION;

Dans l'Education Nationale, le taux de gréviste reste à des taux élevés, avec 55% de collègues n'ayant pas pris leurs classes le mardi 7 septembre et 45% le jeudi 23. Ces chiffres montrent que, victimes majeures comme tous les fonctionnaires de cette « réforme », les professeurs du secondaires restent d'autant plus mobilisés que la question des retraites s'inscrit dans un contexte de détérioration majeure de leurs conditions de travail, détérioration amplifiée par l'absence d'une revalorisation promise et jamais appliquée.

 

Avant même la publication du rapport critique de l'Inspection Générale, le succès de la mobilisation du lundi 6 septembre, avec un professeurs sur trois grévistes à l'appel du SNES à la veille d'une journée inter-professionnelle, oblige les organisations syndicales à maintenir la pression aussi sur CHATEL, sur les bases de la grève de rentrée.

 

Cette suite « éducation » s'articulera naturellement avec la poursuite si nécessaire du mouvement sur les retraites. En tout état, le SNES met déjà en perspective une manifestation nationale à Paris, en décembre, au moment du vote du budget.

 

Le mouvement « éducation » sera d'autant plus fort que le Gouvernement sera affaibli par la mobilisation sociale contre le projet sur les retraites. C'est pourquoi, le succès de la grève et des manifestations du mardi 12 octobre apparaissent comme des temps forts aussi dans l'Education Nationale.

 

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