Elle a repris sa liberté (moi aussi)
Précision utile, si nous n'avions pas compris les messages précédents, après les forums participatifs pour refaire un programme en remplacement de celui voté par les militants, après la petite phrase sur le fait qu'elle n'était débitrice d'aucun ancien dogme (on avait bien compris, déjà, sur le coup des impôts).
Imagine-t-on comme nos biens pensants du parti ou de la presse autorisée auraient réagi si, désignés candidats, Laurent FABIUS ou même Dominique STRAUSS KAHN s'étaient permis une telle petite phrase? Mais là, rien, les éléphants qui la soutiennent depuis le début applaudiraient presque à tout rompre.
Se souvient-on que lorsqu'un certain nombre d'entre nous, sur une question de fond, avons pris une liberté provisoire et provisionnée, on nous avait allègrement conspué, on avait dénoncé notre trahison, notre mépris des militants?
Il semblerait que les haut-le-coeur soient à géométrie très variable.
À moins que l'on ne se soit habitué, après la remarque sur le refus de l'assistanat. Moi qui naïvement croyait que nous défendions une organisation progressiste tendant à corriger les inégalités sociales créées par le capitalisme, voilà que je me retrouve à devoir tracter en reprenant une rhétorique de Droite!
Pour finir d'enfoncer le clou déjà bien enfoncé, on nous parle identité nationale, moi qui n'avait qu'une identité républicaine!
Ceux qui nous ont traité de nationalistes et même de xénophobes lors du referendum, sont maintenant les premiers, le petit doigt sur la braguette, pour entonner la Marseillaise (au moins le 1er couplet, on verra plus tard pour apprendre les autres strophes), sans nous dire ce qu'on va en faire de cette rengaine, comment la symbolique va résoudre la question sociale!
Car enfin, aurait-on entendu la Marseillaise conspuée lors d'un match de football, si tous les jeunes dans les gradins avaient eu l'emploi auquel leurs diplômes et nos promesses leur donnait droit?
Elle se sent libre, et pour ne plus rien cacher, je me sens l'être de plus en plus. J'ai jusqu'à présent fait sans enthousiasme mais avec honnêteté la campagne, tractant, boîtant, participant aux réunions d'organisation ou aux forums participatifs, argumentant au boulot ou dans les structures que je fréquente face à des publics réticents,…
J'ai été honnête mais je ne voudrai pas être pris pour un con.
Je me suis engagé pour changer la vie de mes concitoyens, pas pour servir de petite main électoraliste à des têtes tournées par la moindre sirène démagogique.
Elle se sent libre, et en relisant ma lettre m'excluant du parti en 2005 pour cause de "nonisme", je me dis qu'elle ne peut pas l'être plus que moi…