Sans ambiguïté
Ai-je à ce point changé? Y a-t-il une échéance électorale proche d’une importance telle que mon ambition dévorante me pousse ainsi à basculer d’amitiés politiques (basculement politique tout relatif: le socialiste critique que je suis continue à croire et clairement affirmer qu’une politique même “sociale-libérale” vaut mieux que la politique anti sociale de la Droite très libérale, et ce n’est pas par accident que j’appartiens au P.S.)?…
Le discours de Laurent FABIUS que je vous transmets devrait vous convaincre que je n’ai pas changé.
Un gouvernement d’union de la Gauche ne pourra se constituer qu’après une victoire à l’élection présidentielle (cela peut déplaire, mais c’est aujourd’hui une réalité qui me paraît incontournable), et seule une personnalité issue du Parti Socialiste peut offrir cette victoire au peuple de Gauche (cela peut déplaire, mais c’est aujourd’hui une autre réalité qui me paraît incontournable). Et la personnalité la mieux à même d’assurer ce rassemblement et la victoire des forces progressistes est FABIUS.
Le retour de FABIUS, 20 ans qu’il fut Premier Ministre??!
Et oui, car soyons honnête, FABIUS n’est pas plus vieux en politique que toutes celles et ceux qui entendent aujourd’hui candidater à la fonction suprême. Son tord est d’avoir été appelé plus jeune que les autres à une pleine visibilité, à un moment où d’autres occupaient encore des charges intermédiaires. Il n’est pas plus présent en politique qu’eux, et lui au moins se confrontait au suffrage universel pendant que d’autres étaient déjà aux leviers de la France mais depuis les bureaux de l'Élysée.
Reste le bilan.
FABIUS l’assume d’autant mieux que l’échec de la Gauche de gouvernement (toute la Gauche de gouvernement, n’en déplaise à certains de mes camarades communistes et verts qui semblent oublier qu’ils ont participé aux 5 ans de la majorité de Gauche Plurielle de 1997 à 2002) l’a poussé à réfléchir. Le texte proposé comme constitution à l’U.E. également; il a anticipé à quel point le Parti Socialiste risquait de nouveau et en si peu de temps de se couper de son électorat populaire. En conséquence (et à un moment où le “Oui” était largement en tête dans les intentions de vote) il a réagi.
Il s’est souvenu que la Gauche n’a pas pour objectif de gouverner pour gouverner, ou de gouverner pour répondre aux exigences et intérêts des classes aisées, mais que la Gauche à vocation à conquérir le pouvoir, à l’exercer pour répondre aux aspirations des couches populaires.
Dans ce sens, c’est une rupture avec la Gauche libérale, qui s’est persuadée que la “bonne gouvernance” nécessitait de ne pas faire peur aux multinationales, tout en appliquant quelques mesures sociales qui venaient -utilement- adoucir les effets du libéralisme le plus sauvage.
La politique était ainsi devenue économique, alors que c’est l’économie qui est politique!
Il fallait remettre de l’ordre dans tout cela, c’est fait.
Les propositions du discours de Laurent FABIUS ne sont pas révolutionnaires.
Le Parti Socialiste est un parti réformiste, qui accepte de mener son combat dans le cadre de la Démocratie bourgeoise. À ce titre, il ne manquera pas de continuer à décevoir les plus radicaux ou les révolutionnaires.
Mais ce réformisme accepté fait partie de l’identité socialiste et à ce titre je suis prêt à pleinement l’assumer, car au moins il permet de ne pas se cantonner dans l’incantation stérile pour être dans l’action, et l’action au service des classes populaires.
Oui, ces propositions sont réformistes, mais elles marquent également un véritable clivage avec la Droite! Les privatisations sont abandonnées, le service public est remis à l’ordre du jour, la hausse des salaires aussi, et la priorité à l’éducation nationale, et le logement,…
Laurent FABIUS propose un objectif: changer la vie quotidienne de nos concitoyens.
Laurent FABIUS propose pour y parvenir une stratégie: rassembler la Gauche.
Laurent FABIUS propose une espérance aux Françaises et aux Français, à toutes celles et à tous ceux qui vivent sur notre territoire, une espérance qu’il faut aider à incarner.
C’est pourquoi, aujourd’hui, sans ambiguïté, mon candidat, c’est Laurent!