Comment voulons-nous vivre ?
Quels sens donnons-nous à notre lien social. Vivons-nous ensemble, côte à côte, face à face ou les uns contre les autres ? Voulons-nous vivre ensemble, côte à côte, face à face ou les uns contre les autres.
Avec la signature de la convention locale du Contrat de Ville puis une journée de débats et d'ateliers pour les 10 ans du Plan de Lutte contre le Racisme, l'Antisémitisme et les Discriminations, nous essayons de dire le sens de notre action publique.
Ce plan de lutte s'inscrit dans cette triste réalité, une dure réalité qui n'est pas que vaudaise, mais qui est aussi vaudaise. Notre commune n'est pas un monde hors-sol, une réalité parallèle, et les maux qui frappent nos sociétés frappent aussi notre commune. Par la condition sociale ou la diversité des parcours de vie, à Vaulx-en-Velin, nous sommes souvent une caisse de résonance des troubles que subit notre monde, dont ceux du plan de lutte que nous avons initié et développé.
Toutes les discriminations sont construites sur les mêmes logiques, d'assignations identitaires, de replis et d'enfermements contrains ou construits, de recherche complotiste du bouc émissaire à toutes nos difficultés. Et c'est toutes qu'il faut combattre.
On ne hiérarchise pas les discriminations, on ne fait pas son commerce sur le marché des haines. On ne hiérarchise pas les discriminations, on les combats. Toutes !
C'est le sens de ce plan, qui a rapidement inspiré un plan national. Ce n'est pas de dire que la situation est pire à Vaulx-en-Velin qu'ailleurs, c'est de dire que nous sommes aussi frappés par ce mal et que pour le combattre il faut aider les victimes, il faut aussi déconstruire, donner du sens. Expliquer les logiques discriminantes, amener de la raison quand les discriminations en appellent aux basses émotions.
Le Contrat de Ville est un autre élément de réponse aux difficultés rencontrées. Il porte des actions construites et portées par les habitants pour solutionner les difficultés du quotidien, dans la proximité, sur l'éducation, la culture ou le cadre de vie. Il contribue à re-tisser notre lien social.
Chacun doit pouvoir vivre dans son individualité, ses particularités et son universalisme. Et reconnaître l'autre tel qu'il est. Ainsi nous continuons à faire société.