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Autant en emporte le bruit des avions...

Publié le par Stéphane GOMEZ

Madame la Maire,

Mesdames et Messieurs les Élus,

Mesdames et Messieurs,

 

Une petite remarque corrective d'abord suite aux mensonges d'élus de l'opposition : lors du vote de septembre à la Métropole, nous n'avons pas voté la ZFE mais la concertation publique ; il ne me semble pas qu'on s'oppose au principe de concerter les habitants, quelque soit le sujet, on n'en a pas par principe d'autant que c'est la loi : nous avons voté le fait de respecter la loi et de concerter les habitants.

 

Cela fait de nombreuses années que l'aéroport de Lyon – Bron, ou plus exactement les nuisances induites et subies par les Vaudaises et les Vaudais, sont le cœur légitime de mécontentements.

 

Si l'on met de côté les vols sanitaires par les très bruyants appareils piaggios utilisés jusque là par le délégataire, vols contraignants mais nécessaires pour sauver des vies, du Nord ou Sud de la commune nous subissons chaque jour les passages d'avions vers ou depuis cet aéroport.

 

Longtemps endormi, l'aéroport de Lyon – Bron s'est réveillé il y a quelques années, signe de la métropolisation de Lyon, qui -pour s'installer comme métropole d'envergure régionale (au sens géographique du terme)- renforçait son quartier d'affaires et développait ses infrastructures de transport : cela a été la mise en place de la ligne RhonExpress pour relier le CBD Part-Dieu à l'aéroport international, cela a été le réveil -avec une fonction d'aéroport d'affaires- de l'aéroport de Bron depuis longtemps réservé à des pratiques de loisir.

 

On peut regretter ce choix, mais c'est un fait qui s'impose aujourd'hui à nous. Nous ne sommes pas de la génération de la création de cet aéroport aujourd'hui rattrapé par l'urbanisation, nous ne sommes pas responsables de son existence et de son activité. Je ne suis pas utilisateur de cet aéroport d'affaire, je ne suis pas -moi- pilote amateur.

 

Dès lors, il y a plusieurs manières d'appréhender la question. Serons-nous dans une position de refus par principe alors que l'aéroport est une réalité présente et à venir ; serons-nous dans l'inaction de facto, ou chercherons nous à agir dans le cadre tel qu'il est ?

 

En 2014, lors de notre élection, la nouvelle Charte de l'Environnement de l'aéroport de Lyon – Bron venait d'être négociée. Le précédent Exécutif, c'était son choix, n'avait pas souhaité être représenté dans la Commission de suivi ; son avis avait été exprimé par la signature d'une pétition d'habitants par le Maire d'alors lors de l'enquête publique de septembre à octobre 2013 ; il n'y avait pas eu de position exprimée en Conseil Municipal. Là où d'autres Ville avaient défendu les intérêts de leur territoire et de leurs habitants, nous étions nous appelés à subir le nouveau Plan d'Exposition au Bruit qui désormais passait pleinement par Vaulx-en-Velin, à subir l'inaction qui nous avait précédé.

 

Après 2014, permettez-moi de souligner que les choses ont pour le moins changé. Dès juin 2014, Mme la Maire demandait au Préfet que le Ville de Vaulx-en-Velin soit associée à la Commission Consultative de l'Environnement de l'aéroport et à la prise de décision, et depuis cette date, la présence vaudaise a été assurée dans cette Commission, et les autorités ont été à plusieurs reprises interpelées ou alertées. La même année, la 1ère rencontre avait enfin lieu entre l'aéroport et la Commune, alors que nous subissions depuis de nombreuses années les effets du trafic. Ces précisions devraient rassurer l'élu d'opposition qui semble croire que tout tourne autour de lui : nous ne l'avons pas attendu pour alerter, pour alerter et agir ! Je n'ai pas besoin d'en dire plus, puisqu'un élu d'opposition a eu l'obligeance de faire la liste de toutes les avancées et tous les progrès de la nouvelle charte par rapport à la précédente, donc la listes de toutes les avancées et tous les progrès que NOUS avons obtenu !

 

Nous avons été actifs dès lors et notamment à l'occasion de la dernière révision de la Charte environnementale, avec une présence volontariste en réunions de travail et des échanges bilatéraux avec les autorités, qui s'appuyaient sur des échanges longs et précis avec les associations de riverains. Je veux à ce moment souligner l'engagement de notre collègue Matthieu FISCHER, qui n'a pas lésiné de son temps et de son énergie sur ce dossier.

 

Cela a permis -en accord avec ces associations de riverains- de signer cette nouvelle Charte, la 1ère à laquelle la Ville de Vaulx-en-Velin a pu être associée, non parce qu'elle était parfaite mais parce qu'avec les associations de riverains nous avons estimé qu'elle permettait d'acter un certain nombre de progrès et de cranter le travail à continuer. Par cette action, nous avons notamment obtenu une limitation des tours de piste, un protocole de mesure du bruit ou un monitorage des trajectoires et survols. L'interdiction de liaisons commerciales a également été affirmée, pas essentiel.

 

Il y a encore de nombreux progrès à obtenir, sur les vols à basse altitude, la limitation et l'encadrement des vols privés et surtout la recherche d'une alternative aux vols Face Nord, décidés lors de l'enquête publique de 2013, lorsque les autres communes ont défendu leurs intérêts, vols Face Nord qui sont la cause principale des nuisances subies par les Vaudaises et les Vaudais. Pour clarifier les choses suite à un propos faux d'un élu d'opposition : élargir les pistes de vols, ce n'est pas permettre d'augmenter le nombre de vols (dont le nombre est réglementé), mais de sortir de la voie unique unique de décollages ou atterrissages, celle qui passe sur des espaces habités, pour les reporter quand la météo le permet sur des voies plus à l'Est peu ou pas habitées. Nous devons aussi avancer sur les contre-parties proposées à ces nuisances.

 

Mais pour obtenir cela, on ne peut pas être dans la politique de la chaise vide ou le refus de principe de l'existence d'un aéroport qui est là, concrètement, comme le démontrent toutes les nuisances subies.

 

Nous sommes donc et restons dans une action volontariste et vigilante, pour continuer à acter des avancées dans l'intérêt des Vaudaises et des Vaudais, nous ne pratiquerons pas la politique de la chaise vide, celle qui est inutile aux intérêts des habitants de notre ville. En dialogue avec les associations de riverains, nous acterons ainsi chaque avancée, tout en continuant à dénoncer tout recul, c'est le sens de l'avis défavorable proposé ce soir.

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