Contrat Local de Santé: la pomme de Mr CHURCHILL

Madame la Maire,

Chers Collègues,

Mesdames, Messieurs,

Quelques mots sur ce Contrat Local de Santé au nom des élus Socialistes et Républicains Vaudais. Notre collègue Yvan MARGUE a dit l'essentiel sur le contenu, une action partenariale pour améliorer l'offre de soin offerte aux Vaudaises et aux Vaudais de tout âge et sur le territoire et donc améliorer leur santé.

La politique de santé n'est pas une compétence municipale, et les centres municipaux de santé, qui avaient leur sens en leur temps, ne correspondent plus aux pratiques et aux attentes actuelles, des patients comme des professionnels de santé.

Pourtant il est difficile pour notre Ville de ne pas porter une politique de santé, car si tous les indices officiels disent que Vaulx-en-Velin n'est pas un désert médical (car la réflexion se fait en terme de distance et pas en terme de temps de trajet…), les constats disent autrement : il y a moins de professionnels de soin à Vaulx-en-Velin (comme dans toutes les villes populaires) par rapport aux centralités urbaines, alors que les fragilités sociales de la population rendent l'accès plus difficile en même temps qu'elles provoquent des troubles de santé et donc un besoin de soin plus important. C'est la triple peine, d'un besoin plus important, d'une offre moindre et d'un accès plus difficile.

Dans ce cadre, sans revenir aux centres municipaux de santé, la Ville de Vaulx-en-Velin ne peut donc pas se désintéresser de ce sujet.

Notre collègue délégué à la Santé a donc initié une politique volontariste et ambitieuse, avec par exemple la création d'un Pôle Gérontologique autour d'un EHPAD (sur un terrain, au Village, déjà acheté par la Ville), du Conseil Local de Santé Mental ou le développement de Maisons de Santé Pluridisciplinaire, que j'accompagne dans ma délégation à l'Urbanisme dans la recherche de lieux adaptés. Ce Contrat Local de Santé est une nouvelle étape du déploiement de cette politique. C'est le 3ème CLS de la Métropole après Lyon et Villeurbanne.

J'ai lu avec un certain humour une tentative de tribune expliquant que les traitres en politique devaient démissionner, prenant et prônant l'exemple de la nouvelle égérie de l'Extrême-Droite. On a les références que l'on peut… Personnellement j'aurai tendance à croire que ceux qui ont été fidèles à leurs engagements sont ceux qui sont restés travailler dans l'intérêt des Vaudaises et des Vaudais, ceux qui sont restés pour appliquer et développer notre projet de ville, ceux qui devraient démissionner sont ceux qui ont déserté le service aux Vaudaises et aux Vaudais par petite tactique électoraliste !

Ce Contrat Local de Santé n'est pas une marotte personnelle ou un outil communicationnel. C'est un CLS sur l'exemple de ceux de Lyon et Villeurbanne, c'est un CLS écrit et co-signé avec l'ARS, la CPAM, la Métropole, l'Éducation Nationale, les professionnels de santé ou les associations et structures spécialisées. Ce CLS a aussi été co-écrit par des habitants, qui ont participé nombreux à des réunions de travail organisées au Nord et au Sud de la commune. Certains s'interrogent maintenant pour savoir comment la Ville pourrait connaître les attentes des habitants… ; ils le sauraient eux aussi, comme nous, s'ils avaient participé avec les habitants, nombreux, aux réunions de co-rédaction.

Je ne doute pas que rapidement sur les réseaux sociaux certains vont nous dire que ce n'est qu'un outil communicationnel, c'est leur seul argument pour essayer de faire croire que l'on ne fait pas ce que l'on dit. On aurait donc réussi à embarquer dans notre opération de communication l'ARS, l'Éducation Nationale, la CPAM et les professionnels de soin : pour de la com' c'est pas mal ! Ou alors on peut croire que les représentants de ces institutions, les professionnels de soin et les habitants qui ont participé à la co-rédaction sont des personnes qui savent ce qu'elles font, et que Vaulx-en-Velin bénéficie donc bien désormais du 3ème CLS de la Métropole, d'un nouvel outil de santé au profit des Vaudaises et des Vaudais.

« Une pomme par jour éloigne le médecin : il suffit de savoir bien viser » disait Winston CHURCHILL. À défaut d'une pomme ou de savoir viser, les Vaudaises et les Vaudais bénéficieront avec ce CLS d'un nouvel outil, partenarial, pour promouvoir leur santé, un CLS complémentaire des autres actions en faveur de la santé portées sur ce mandat, un CLS qui contribuera à réduire la fracture de santé qui traverse notre société.