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The Job is Done

Publié le par Stéphane GOMEZ

Madame la Maire,

Chers collègues,

Mesdames, Messieurs,

 

 

The Job is Done…

 

Pour chaque collectivité, le vote de son budget est un temps majeur de l'action publique, le moment au cours duquel une majorité réaffirme son projet politique. J'avais eu l'occasion de le dire sur le Débat d'Orientation Budgétaire, pour chaque collectivité, le dernier budget plein avant les échéances électorales est un temps majeur et particulier de l'action publique, le moment au cours duquel une majorité repose une dernière fois publiquement son projet politique avant les élections, et soumet un 1er bilan, encore partiel, à ses concitoyens.

 

Ce budget, ici à Vaulx-en-Velin, est un temps majeur et particulier de notre vie politique locale car il soumet au jugement de nos concitoyens un budget qui de nouveau démontre que nous développons notre projet de ville, que nous tenons notre parole. On peut être contre ce que nous proposons, c'est naturel dans le débat démocratique ; on peut être contre ce que nous proposons mais il est difficile de croire que ce budget n'est pas la déclinaison concrète et claire de notre projet de ville, que ce que nous avons proposé durant la campagne nous ne le faisons pas. On peut l'affirmer, bien sûr -surtout avec l'approche des prochaines élections-, on peut l'affirmer mais on ne peut pas le croire.

 

Bien sûr je n'attends pas que cette réalité convainque les oppositions dans leur pourtant large diversité et pourtant très unie dans la critique « contre » (sans jamais bien dire « pour quoi » elles sont). Personne ne croit qu'elles puissent ce soir entamer leur chemin de Damas : les prochaines élections sont trop proches, les ambitions sont trop fortes.

 

Certains en sont au moins à théoriser leur rupture, en disant aujourd'hui l'inverse de ce qu'ils nous disaient hier ; ça légitime la posture, pas la crédibilité…

 

Pour les Vaudaises et les Vaudais, cependant, ce budget est celui de la confiance, celui de l'avenir, celui de l'espérance.

 

Le budget de la confiance car après trop d'années de promesses de circonstance, d'engagements non tenus, ce budget confirme que depuis 2014 nous nous tenons nos engagements, nous nous réalisons notre projet de ville, nous nous mettons en actes notre programme, nos promesses.

 

Le budget de l'avenir, car le mandat se terminera avec plus d'écoles, plus d'espaces associatifs, plus de médiathèques et d'espaces culturels, plus d'espaces sportifs, plus de policiers municipaux, un budget de fonctionnement maîtrisé, un niveau de dette par habitant qui a baissé. Aux Etats-Unis d'Amérique, en fin de mandat les élus posent une question aux électeurs : est-ce que le boulot a été fait ? Est-ce que la situation en fin de mandat a progressé ou pas depuis l'élection précédente. Alors, comme disent les Etats-Uniens, « the job is done », oui le boulot a été fait.

 

Le budget de l'espérance, car il peut redonner confiance aux Vaudaises et aux Vaudais dans l'action publique. Oui des élus, les élus de cette majorité, de notre majorité, ont fait le job, ont tenu les engagements qu'ils ont pris devant elles et eux.

 

Dans le contexte national que nous avons déjà évoqué,

  • d'une part d'inquiétude sur le reversement de la taxe d'habitation supprimée ainsi que son indexation pour les années à venir,

  • inquiétude sur le maintien des subventions ou dotations de l'État (je ne développe pas, je me permets sur le sujet de renvoyer au communiqué de Ville et Banlieue, dans laquelle notre Maire est très active en tant que 1ère vice-présidente),

  • d'autre part de contractualisation à 1,46% de hausse maximale sur les budgets de fonctionnement (alors que la courbe naturelle portait à les dépasser mécaniquement), contractualisation pour permettre de maîtriser les budgets de fonctionnement -ce qui est un principe que l'on partage-,

  • mais dont les conditions nous interrogent, spécifiquement ici à Vaulx-en-Velin où il a fallu construire des écoles, où il a fallu mettre à niveau les équipements culturels, où il a fallu augmenter des effectifs de police municipale, où il a fallu mettre en place le plan d'accessibilité aux personnes en situation de handicaps, où il faut donc aujourd'hui augmenter les dépenses de fonctionnement pour rattraper le retard accumulé précédemment en terme de service public.

 

Dans ce contexte national, donc, ce budget traduit en faits nos grandes orientations politiques, et que Pierre DUSSURGEY a rappelées :

  • un niveau d'investissement historiquement important sur notre ville, peut-être pas en terme d'annonces mais incontestablement en terme de réalisations ;

  • des politiques de proximité fortement renforcées ;

  • des taux communaux de fiscalité maintenus et un endettement maîtrisé.

 

Je ne reprendrai, au nom des élus Socialistes et Républicains (qui, je vous rassure tout de suite, voteront ce budget), que rapidement ces différents points déjà développés dans la présentation budgétaire.

 

 

1. Un niveau d'investissement historiquement important sur notre ville.

 

Pour 2019 ce sont plus de 24M€ des 112M€ d'investissements prévus sur le mandat qui seront mis en opérations. L'équipement intégré René Beauverie va être terminé avec le groupe scolaire, le gymnase, l'EAJE et la crèche ; la 1ère des 2 écoles du Sud va être lancée tandis que le groupe scolaire transitoire Odette Cartailhac sera ouvert en septembre 2019, les travaux de la médiathèque et de la maison de quartier seront lancés sur le Mas ainsi que la réhabilitation de la piscine Jean Gelet, la rénovation des espaces extérieurs du Gymnase Rousseau ou les études pour l'équipement sportif au Village.

 

Cette année 2019, nous allons aussi commencer la requalification de la rue de la République au Village et les travaux de voirie seront continués sur la ZAC de l'Hôtel de Ville pour lancer ensuite un équipement municipal mutualisé, dont les études seront réalisées cette année. Des études sur le Château – Maison des Champs au Village seront lancées pour passer de la phase diagnostique que nous venons de mener à la phase prospective.

 

En début d'année, l'aménageur et l'urbaniste en chef de la ZAC du Mas seront nommés pour commencer les phases opérationnelles et porter enfin le renouvellement urbain du Grand Mas, un renouvellement que les habitants attendent depuis plus d'un quart de siècle.

 

 

2. Des politiques de proximité fortement renforcées.

 

Le budget municipal a un fort taux de rigidité budgétaire, avec 74M€ sur 105M€ affectés au fonctionnement. À l'intérieur du budget de fonctionnement le poids de la masse salariale qui le structure et le rigidifie représente les 2/3 des dépenses.

 

Dans ce cadre contraint, nous continuons à développer notre politique de proximité, en créant les services en ligne après avoir renforcé la proximité en dotant la mairie annexe Sud de véritables services d'état civil. Dans les écoles élémentaires nous continuons l'équipement en TNI. Le Plan Ad'AP d'accessibilité des personnes en situation de handicap se poursuit à un rythme d'autant plus soutenu qu'en 2014 1 seul des 50 équipements municipaux était pleinement adapté ; cette année le plan d'accessibilité concernera notamment le Centre Culturel Chaplin ou l'EAJE Couleurs du Monde.

 

Nous continuerons à recruter des policiers municipaux (je rappellerai que seuls les groupes de la majorité, en juin dernier, ont voté pour la création de ces postes de policiers), nous continuerons à maintenir un poste d'ATSEM par classe de maternelle quand la loi en demande un seul pour 2 classes.

 

Et Pierre DUSSURGEY a donné d'autres exemples de ce que nous allons faire encore cette année, sur l'École Courcelles ou l'École maternelle Grandclément, auxquels s'ajouteront 100 000€ pour continuer le plan de sécurisation des groupes scolaires (avec notamment le contrôle d'accès) ou l'éclairage rue Roger Salengro. Des travaux seront faits aussi dans l'hôtel-de-ville sur les espaces accueillant du public.

 

Ce ne sont là que quelques exemples, la liste est beaucoup plus longue des interventions, sur tous les équipements et tous les espaces dans tous les quartiers de notre commune pour améliorer la qualité des espaces en partages.

 

L'investissement de proximité s'est élevé à 4,5M€ cette année, il se hissera à 5,5M€ en 2019.

 

Pour mener ces politiques de proximité, les différents budgets de fonctionnement ont été limités à une évolution de 0% et nous avons continué nos politiques d'économies, 120 000€ d’économies par exemple sur les fournitures et consommables. C'est une économie de 700 000€ qui a été faite sur le train de vie de la Collectivité, pour maintenir inversement les financements sur la restauration scolaire, la maintenance ou les fluides.

 

 

3. Des taux communaux de fiscalité maintenus et un endettement maîtrisé.

 

Dans ce budget, les recettes -prudentielles- de fonctionnement sont en hausse de 1,40%, ce qui -ramené à nos dépenses de fonctionnement- permet de dégager presque 5M€ d'autofinancement.

 

Je ne reviens pas sur la réponse claire de Pierre DUSSURGEY suite à la remarque déplacée qui nous a été faite durant le DOB. C'est l'arroseur arrosé, ou le pyromane aspergé. Nous sommes entre élus, nous pouvons débattre, c'est légitime, mais ici je ne suis l'élève de personne et surtout personne n'est mon professeur et peut me faire la leçon. Quand on a laissé un taux de réalisation à 46%, quand on a augmenté par 3 l'emploi précaire, quand on a laissé les écoles dans un état avancé de dégradation, quand on n'a pas mis en place de plan d'accessibilité pour les personnes en situation de handicap, quand on a laissé les parents faire la queue toute la nuit pour espérer inscrire son enfant en EAJE, quand on a laissé se creuser l'écart de la ville avec la Métropole sur le nombre de places en crèches, on n'a pas de leçons à donner ; et ici, je n'ai pas de leçons à recevoir.

 

5M€ d'autofinancement dégagés en 2019 donc ; avec les plus de 11M€ de subventions, cela nous permettra d'être sous les 10M€ d'emprunts cette année.

 

Les taux communaux de la fiscalité sont -comme nous nous y étions engagés- maintenus. Je ne reviendrai pas sur la remarque de l'opposition qui nous rend responsable de la hausse des bases : soit on ne fait pas la différence entre taux et bases et alors c'est inquiétant quand on prétend à des responsabilités ; soit on fait la différence et alors on ment pour tromper les habitants. Si les conditions de compensation nous interrogent ou nous inquiètent (comme nous regrettons une perte d'autonomie fiscale des Communes), la suppression à terme de la taxe d'habitation est une bonne nouvelle pour le pouvoir d'achat et donc la qualité de vie d'une majorité de Vaudais. Et nous avons fait le choix de ne pas en faire perdre le bénéfice à ces derniers en augmentant en amont la taxe d'habitation ou en augmentant la taxe foncière.

 

Sur l'endettement, le niveau par habitant est en légère baisse entre le début et la fin du mandat. Il reste à un niveau toujours trop élevé, nous n'avons jamais prétendu le contraire. Mais contrairement à certains, nous ne sommes pas amnésiques (ou abusables), nous n'oublions pas d'où vient la dette : nous sommes les héritiers du passé -ou en l'occurrence du passif- et pas les auteurs, les comptables ou les coupables d'un dérapage. Nous avions présenté une PPFI, et nous nous y tenons, dès le début nous avions annoncé que nous aurions à mobiliser l'emprunt en cœur de mandat pour réaliser les investissements qui étaient attendus par les Vaudais depuis 10 ans. Nous l'avons fait, dans le cadre annoncé de notre PPFI donc dans la maîtrise financière et sans dégradation du niveau de désendettement par habitant. Ainsi en 2020 le cadre budgétaire posé sera solide, grâce à des investissements déjà faits et des conséquences dans les budgets de fonctionnement anticipées.

 

 

Pour conclure, une confiance inébranlable en l'avenir…

 

Pour conclure, je reprendrai le chiffre déjà donné ce soir : cette année encore notre taux de réalisation devrait dépassé les 70%, malgré les aléas sur le chantier de l'équipement intégré Beauverie. Plus de 70% alors que notre Ville -en la matière- revient de si loin…

 

C'est parce que nous avons encore cette année ce bon taux de réalisation que ce budget est le budget de la confiance et de l'avenir. C'est un budget pour réconcilier les Vaudaises et les Vaudais avec l'action publique et peut-être même avec leur ville, quand d'autres plutôt que proposer et construire veulent décrédibiliser et détruire. Quand on a rien à dire, rien à proposer sur le fond, on critique sur la forme, on attaque les personnes. On n'a que des discours anxiogènes, des discours de la peur.

 

Le journaliste [communiste] Samuel FERDINAND-LOP disait que « la confiance ne se donne pas, elle se mérite » [Les nouvelles pensées et maximes, 1970] : avec nos réalisations concrètes qui déclinent en pratique nos engagements de 2014, nous voulons mériter cette confiance, la confiance des Vaudaises et des Vaudais.

 

Nous ne voulons pas construire un discours de la peur comme le font les oppositions réunies dans leur large arc des Républicains jusqu'à la France Insoumise, nous voulons construire un discours qui par les actes qui le fondent nous fasse entrer dans l'espérance, dans l'avenir, un avenir partagé dans lequel nous pourrions chacun dire et dire à chacun « N'ayez pas peur », « N'ayons pas peur ».

 

« Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une confiance inébranlable pour l'avenir » disait Jean JAURÈS. Je n'ai pas de regret, je n'ai aucun remords, je n'ai que le fol espoir que nos réalisations redonneront aux Vaudaises et aux Vaudais une inébranlable confiance dans l'avenir de notre ville, dans leur avenir.

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