L'école devrait être le plus bel endroit de chaque ville

Madame la Maire, Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames et Messieurs,

Cette communication sur la rentrée scolaire, que vous proposez, Mme la Maire, depuis 4 ans maintenant, est l'occasion de revenir une nouvelle fois sur le travail effectué pour que, chaque année, les enfants de Vaulx-en-Velin soient accueillis dans de meilleures conditions afin de pouvoir plus et mieux se consacrer à leur éducation.

Nous devrions tous nous réjouir des bonnes conditions pour cette rentrée pour presque 7 500 enfants, nos enfants. Nous pourrions le faire. Nous pourrions parler :

• des travaux d'amélioration des écoles qui ont continué cet été pour près d'un millions d'euro (un million!),

• du le déploiement qui continue des outils numériques pour que les écoles vaudaises soient enfin inscrites dans les outils du XXI°s,

• du déploiement du Plan de Mise en Sécurité,

• de la bonne réalisation du dédoublement des classes de CE1 cette année et du choix du Gouvernement que sa participation de 400 000€ soit en fait prise sur la Dotation Politique de la Ville (abaissée en pratique d'autant, donc),

• du choix de maintenir une ATSEM par classe de maternelle malgré le cadre de la contractualisation sur les budgets de fonctionnement,

• du respect du choix des parents d'un retour à la semaine de 4 jours après une consultation réussie dans la forme et dans le fond par vote ouvert à chaque parent d'élève et sur le développement d'une offre « Mercredi tout est permis » pour répondre aux besoins des parents qui n'ont pas de moyen de garde ou qui souhaitent profiter d'une offre pédagogique et ludique et garde.

Nous devrions nous réjouir de ce bilan objectivement bon de rentrée scolaire. Nous pourrions.

Bien sûr, ce n'a pas été le cas. Sans surprise. Bien sûr, c'est dans la nature humaine, certains préfèrent voir le dixième du verre non rempli plutôt que les 90% du verre plein. C'est comme une variation sur cette histoire de paille, de poutre et d'yeux.

D'où le débat, toute la polémique plutôt -sans surprise-, l'union des oppositions plutôt que des propositions, qui se concentre sur un point. C'est bien pratique pour faire oublier le reste du bilan.

On a déjà eu plusieurs fois le débat dans cette enceinte, justement, sur notre bilan en matière d'éducation. On a même eu la disponibilité de le rappeler dernièrement lors du débat sur la contractualisation avec l'État, par exemple : si les écoles promises sous le précédent mandat (et même annoncées sous le précédent encore) avaient été réalisées en leur temps, leurs frais de fonctionnement auraient déjà été intégrés dans les budgets et ne pèseraient pas aujourd'hui sur la PPIF des prochaines années, enserrant encore plus le carcan de la contractualisation. On pourrait reparler des écoles sans connexions internet (en même temps, comme elles manquaient d'ordinateurs…), des entrées non sécurisées,…

Alors après on peut bien faire des déclarations ou des tracts disant que nous ne faisons que reprendre ce qui était déjà prévu, encore faut-il confronter les discours aux réalités. Dire que l'on va faire une école, ce n'est pas prévoir le financement, ce n'est pas s'assurer la maîtrise foncière, ce n'est pas lancer les études et concours. Ce n'est pas finir, au Compte Administratif, avec un taux de réalisation inférieur à 50% car on écrivait des lignes budgétaires de projets que l'on ne réalisait pas !

Comme le disait Oscar WILDE, « les gens adorent dispenser à autrui ce dont ils ont eux-même le plus grand besoin. C'est ce que j'appelle les profondeurs de la générosité » (Le Portrait de Dorian Gray).

Nous, nous disons et nous faisons. Notre engagement, en la matière, c'était 3 projets d'écoles réalisées ou lancées sur le mandat et nous finirons le mandat au-delà même, avec une école réalisée au Centre, 2 écoles au Sud et une au Village en travaux ou lancées. Pour chaque projet il y a la maîtrise foncière et / ou les études et concours, un plan de financement assuré. À cela on peut rajouter les rénovations, les travaux d'entretien à un niveau historiquement inégalé sur notre commune, les préparations des réhabilitations au Mas ou au Sud dans le cadre du NPNRU, le déploiement du plan numérique alors qu'en 2014 la majorité des écoles vaudaises étaient sans internet.

Après, les circonstances peuvent ralentir à la marge les projets, ils ne les arrêtent pas, car ils ne sont pas au stade d'idées ou d'inventions mais bien des projets concrets, réalisés, financés, avec une maîtrise foncière obtenue ou en cours, avec des études et des concours réalisés.

Et si certains préfèrent s'attarder sur le flacon plutôt que l'ivresse, c'est bien sûr leur droit. Si d'autres ou les mêmes préfèrent fantasmer sur les réseaux sociaux sur des morts imaginaires qu'il y aurait eu sur les chantiers, c'est leur choix.

L'important c'est qu'en réalité et en pratique les écoles de notre ville avancent de nouveau, elle avancent enfin. L'important est là, uniquement là, car derrière ce n'est pas une question de gloriole. L'important c'est d'abord la valeur de la parole donnée, pour que nos concitoyens trop souvent échaudés par les promesses de circonstances qu'ils ont trop longtemps subi, pour que nos concitoyens reprennent confiance dans l'action publique.

L'important c'est qu'en réalité et en pratique les écoles de notre ville avancent de nouveau, elle avancent enfin. L'important est là, uniquement là, car derrière ce sont les conditions d'éducation de nos enfants, et plutôt que de polémiquer pour des enjeux tactiques, ma conviction est que nous devrions nous réjouir que d'ici quelques semaines ouvrira l'École René Beauverie, la 1ère école construite sur notre ville depuis 40 ans. 40 ans !

L'important c'est qu'en réalité et en pratique les écoles de notre ville avancent de nouveau, elle avancent de nouveau enfin, et de cela non nous ne nous en excuserons pas !

Les écoles de notre ville avancent, et c'est bien pour notre ville, c'est bien pour les enfants de notre ville. J'avais déjà eu l'occasion de reprendre ce propos d'Oscar WILDE et ne peux m'empêcher de recommencer : « l'école devrait être le plus bel endroit de chaque ville ou village, si belle que l'on punirait les enfants désobéissant en leur interdisant d'y retourner le lendemain » (Dans la conversation). L'École René Beauverie est belle comme sont belles au Sud et au Village les Écoles Croizat et Grandclément rénovées et agrandies, comme sera belle bientôt l'École Odette Cartaihlac au Sud puis les 2 nouvelles écoles du Sud et du Village, et les écoles réhabilitées au Mas. Nos écoles sont et seront belles, pour nos enfants, pour les jeunes Vaudaises et les jeunes Vaudais, pour aider derrière leurs parents à construire leur avenir, à faire les citoyens de notre République, de notre Nation en partage.

L'important est là. L'important c'est qu'en réalité et en pratique les écoles de notre ville avancent de nouveau, elle avancent enfin.