Si ma réponse vous gêne tant pis pour vous...
Madame la Ministre, Monsieur le Maire,
Chers collègues,
Mesdames, Messieurs,
Au nom des élus du groupe « Socialistes et Républicains », je devais m'exprimer sur la délibération, sur le contenu de cette délibération : la proposition par la Ville d'activités d'éducation sportive complémentaires à l'offre actuelle d'activités déjà développées par des associations, la MJC ou les centres sociaux sur notre commune. Cela devrait être le genre de délibérations qui provoquent l'unanimité et la joie d'agir pour notre ville et ses habitants, quelque soit notre place, dans la majorité ou dans l'opposition. Pour des raisons qui ne manqueront jamais de surprendre les uns ou les autres, cela se transforme en querelle politicienne dans laquelle nul ne manquera -qui en doute?- de rechercher -à défaut de le trouver- l'intérêt partisan ! D'ailleurs, quand l'opposition nous demande si l'USEP paie ses engagements, j'aimerai avoir quelques éclaircissements : sous-entend-t-elle qu'il ne s'agirait pas seulement d'une association d'éducation populaire ? Heureusement, les responsables départementaux et régionaux de l'éducation populaire -que je connais par ailleurs par mes parcours professionnels et militants et que j'ai eu l'occasion récemment de croiser- avec qui j'ai pu échanger sur le sujet, ne sont pas prisonnier eux de ce prisme local déformant, et voient bien l'intérêt de la nouvelle offre que nous proposons.
Cela me rappelle la saillie de Georges MARCHAIS en réponse à Alain DUHAMEL : ce n'était pas sa question mais c'était sa réponse. Ce n'est pas notre délibération, mais c'est la réponse de l'opposition.
Alors restons avec Georges MARCHAIS : « Comme on me cite mal, je vais me prendre à l'envers » (1978)!
Le point de départ, c'est un constat, simple, rappelé par l'Adjointe à l'Éducation dans sa présentation : seuls 5,5% des jeunes Vaudais participent actuellement aux activités extra-scolaires existantes.
5,5%. On peut trouver le chiffre satisfaisant : il ne l'est pas pour nous, qui n'avons cessé de dire que nous faisions des jeunesses notre priorité et c'est donc -cela aussi a bien été dit dans la présentation- nous nous en donnons les moyens, par la création de nouvelles écoles, un programme important de travaux dans les écoles existantes (rappelons qu'en la matière -le chiffre est éloquent- nous avons consacré chaque été depuis 3 ans plus de moyens pour ces travaux de rénovation et amélioration que durant les 6 ans de tout le mandat précédent!), par l'augmentation de l'accueil de loisir durant les vacances, pour en finir avec les tristes et honteuses queues égalables uniquement par celles d'une boutique de Sibérie ! [Georges MARCHAIS : « Le soviétisme a supprimé l'exploitation de l'homme par l'homme, a résolu des problèmes comme la faim, l'analphabétisation et le sous-développement »].
5,5%. On peut vouloir s'amuser à rechercher les responsables ou les coupables : nous on préfère rechercher une solution. Nous ne sommes pas là pour susciter la suspicion contre des associations ou les centres sociaux. Finalement cela est fait par d'autres ce soir par leurs prises de position, dans une continuité d'ailleurs avec ce qui avait pu déjà être dit sur le précédent mandat.
Nous ne sommes pas là pour être « contre » mais pour être « pour », « pour » créer une offre nouvelle qui réponde à l'attente des Vaudaises et des Vaudais, « pour » améliorer le service au public. Nous avons établi un diagnostique, sur des faits sensibles, ça a été notamment les échanges, critiques et propositions des États Généraux du Sport du début de mandat ; puis sur des faits objectifs, en recensant les situations selon les lieux, en utilisant les retours mutualisés et croisés maintenant possibles grâce au guichet unique « Familles » que nous avons mis en place. De ce travail est ressorti le besoin d'une part d'augmenter l'offre existante pour répondre aux attentes des parents, d'autre part de créer plus de lisibilité dans le fonctionnement ou le prix.
C'est cela que propose cette délibération : « plus » et « plus clairement ». C'est cela que propose cette délibération, et rien d'autre. On veut nous faire l'analyse de texte à partir d'un contexte subjectif, et on transforme l'Histoire en roman.
La Ville a toujours été claire et dans le respect de ses obligations. Elle respecte la parole qu'elle donne, les conventions qu'elle signe, et elle a un suivi précis chaque fois que l'argent public est investi, et c'est bien naturel. Si certains veulent rechercher la polémique, imaginer le négatif là où on a une délibération qui propose le positif, ils sont dans l'erreur.
La réponse peut en gêner quelques uns, mais je ne crois pas qu'elle déplaise aux Vaudaises et aux Vaudais, qui vont y avoir un meilleur service public pour leurs enfants en particulier, pour les jeunes de notre commune en général. La réponse peut en gêner quelques uns, mais comme dirait Georges MARCHAIS : « Vous permettez ! Quand vous avez posé une question, si ma réponse vous gêne tant pis pour vous ! »
Les élus du groupe « Socialistes et Républicains » voteront cette délibération, bien sûr, avec sérieux et avec plaisir, car nous ne sommes pas là pour faire de la meta-analyse de texte mais pour travailler au mieux vivre des Vaudaises et des Vaudais, et c'est ce que dit et fait cette délibération. Soyons dans l'intérêt des jeunes de notre ville, continuons à écrire avec eux le parcours de leur réussite, votons cette délibération.