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POUR LES EXCUSES, ON ATTENDRA ENCORE UN PEU…

Publié le par Stéphane GOMEZ

POUR LES EXCUSES, ON ATTENDRA ENCORE UN PEU…

Au cas où vous n'êtes pas au courant, il y a eu « classement sans suite » dans la dite « affaire Chekhab ». Classement sans suite : le procureur juge donc qu'il n'y a pas matière à poursuite. Ce n'est pas que l'auteur présumé est jugé innocent après un procès, c'est que le procureur estime qu'il n'y a même pas matière d'aller jusqu'au procès, qu'il n'y a rien. Circuler, il n'y a rien à avoir, il n'y a en fait jamais rien eu à voir !

 

Vous n'étiez pas au courant de ce classement sans suite ?! Comme c'est surprenant, avec tous les articles qu'il y… Wait : euh, non, en fait, à part un article (et quel article : j'y reviendrai), il n'y a rien eu, rien. Où sont-ils donc tous ces journalistes qui pendant des semaines ont gagné leur vie en dénonçant un délit que la Justice dit ne pas être un délit ? Où sont-ils les plumitifs parisiens qui, sans jamais appeler les protagonistes locaux (on ne parle même pas de prendre un TGV pour descendre à la province…), ont théorisé le grand scandale qu'était cette « affaire » qui faisait vaciller la République ? Disparu dans les chaleurs estivales semble-t-il…

 

Il y avait du monde pour logorrher et jeter en pâture un homme, il n'y a plus personne pour dire que c'est homme n'est pas, au terme de la loi et d'une procédure judiciaire, le délinquant qu'ils ont dit qu'il était.

 

L'affaire, s'il doit y en avoir une, elle est là. Pendant des mois, alors que nous appelions à la présomption d'innocence et au respect de la procédure judiciaire (procédure initiée contre nous par nos adversaires politiques, qui ne cessaient de rajouter des conditions à leur pardon à chaque fois que nous faisions un pas en avant), l'honneur d'un homme a été sali, souillé. Il a eu le droit à son visage partout, affiché sans nuance avec des propos aussi catégoriques qu'odieux. L'opposition nous a fait la grande scène du 3ème acte, refusant de siéger, se levant avec fortes gesticulations, affichant des pancartes risibles détournant des citations,… On a eu moult articles approximatifs, le feuilleton des agressions physiques à travers toute l'agglomération dont s'affirme victime un des plaignants, les jérémiades sur le climat « nauséabond » que nous serions entrain de créer à force de réclamer le respect de la présomption d'innocence et de la Justice (quelle honte pour nous!).

 

Tout ça à partir d'un article approximatif, avec une citation tronquée des propos et un récit erroné des faits.

 

L'affaire, s'il doit y en avoir une, elle est là.

 

Et après un an ? Oublié, tout ça ? Tous ceux qui ont insulté, méprisé, peuvent-ils encore se taire ? Ils réclamaient la Justice en même temps qu'ils parlaient sans l'attendre. Ils réclamaient la Justice : la Justice a parlé, elle a dit le droit, elle a rendu son honneur à un homme. Qu'ils en tirent toutes les conclusions, maintenant, s'il leur reste le brin d'honneur dans lequel ils se sont drapés pour réclamer la mise à mort politique et sociale d'un homme.

 

Mais il y a des discours bien difficiles à tenir. Face à la réalité des faits, en guise d'excuse, nous aurons le droit à un unique article (silence chez les autres), reprenant la même litanie, expliquant la nouvelle agression du jour (vraiment feuilletonesque), sous-entendant que finalement le plan de lutte contre le racisme, l'antisémitisme et les discriminations, avec les 150 000€ par an (et reconnu nationalement), n'est qu'une coûteuse opération de communication sur le dos des impôts vaudais (l'ensemble des partenaires nationaux ou locaux apprécieront d'être ramenés au rang de marionnettes ou de faire valoir) ; affirmant que la Municipalité est toujours engluée dans cette affaire (dont on parle où, à part dans la presse à petite sensation?) ;… Un article qui dit tout, sauf ce qu'il ne devrait que dire : classement sans suite. Circuler, il n'y avait rien à voir.

 

Décidément, il y a des gens bien, qui mangent leur soupe en faisant des grands « slurp »…

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